C’est maintenant connu de tous. Le propriétaire du consortium L’Anecdote, patron de Vision 4 et de Télésud Jean-Pierre Amougou Belinga a été interpellé dans la matinée du mardi le 06 février. Le milliardaire est soupçonné d’avoir commandité l’assassinat horrible du journaliste Martinez Zogo.
Ce que tout le monde ne savait pas jusqu’ici, c’est l’homme qui a été chargé de la grande opération d’arrestation de la journée, probablement l’une des plus vastes dans le pays.
Reporters sans frontières (RSF) a fait un tweet dans lequel l’organisation internationale de défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes fait la précision.
On peut lire : « Assassinat du journaliste Martinez Zogo au Cameroun : l'arrestation de Jean-Pierre Amougou Belinga était dirigée par le colonel Otoulou ».
En effet, poursuit RSF, « sur cent (100) gendarmes réunis, une cinquantaine ont été mobilisés pour encercler la maison du suspect. L'assaut a été donné à six (06) heures ».
Et c’est pour une raison précise : « Tapis à quelques mètres de la villa, les gendarmes attendent six (06) heures du matin pour lancer l’assaut. Aucune interpellation ne peut avoir lieu avant selon la loi camerounaise », informe RSF.
L’organisation reconnue d’utilité publique est sûre que « la première réunion s’est tenue un peu après minuit à la légion du Centre, le siège de la gendarmerie nationale à Yaoundé, la capitale du Cameroun ».
C’est alors que « pendant toute la nuit, plus d’une centaine de gendarmes sont briefés sur l’opération à venir. Celle-ci est dirigée par Jean-Pierre Otoulou. Les hommes mobilisés, des gendarmes, sont répartis en trois (03) groupes pour autant d’arrestations planifiées ».
Par la suite, « à cinq (05) heures du matin, chacun prend la direction des domiciles des cibles visées. Le plus important des groupes compte une cinquantaine d’hommes. Il prend position une demi-heure plus tard autour de la maison de Jean-Pierre Amougou Belinga, fortement suspecté de faire partie des commanditaires de l’assassinat du journaliste camerounais d’après les premiers éléments de l’enquête ».
Reporters sans frontières révèle qu’une « dizaine d’hommes armés gardent le domicile. Ils commencent par résister puis finissent par être désarmés. Leurs téléphones portables sont saisis. Les gendarmes sonnent. Jean-Pierre Amougou Belinga ne répond pas. Sa porte d’entrée et celle de sa chambre sont finalement forcées. Le magnat camerounais est arrêté dans sa chambre Avant de partir, il dit à son épouse de ne pas s’inquiéter ».