Depuis plusieurs jours, le ministre de la justice Laurent Esso était au cœur de l’actualité avec son nom qui est revenu à plusieurs reprises dans le dossier Martinez Zogo. Son arrestation était d’ailleurs évoquée. Mais l’ami de plusieurs années de Paul Biya n’est toujours pas inquiété. D’ailleurs il vient de poser un acte assez symbolique politiquement.
En effet, le chef de la délégation permanente régionale du RDPC pour le Littoral Laurent Esso, préside en ce moment à la maison du parti RDPC de bonanjo à Douala, la séance de travail relative au lancement de la campagne du RDPC dans la région. Les responsables des sections départementales y prennent part, ainsi que des membres du gouvernement
En ce qui concerne l’affaire Zogo, il faut rappeler que « le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire a finalement réclamé, le 14 février, un complément d’enquête au secrétariat d’État à la Défense (SED), dans l’affaire Martinez Zogo, journaliste enlevé le 17 janvier et dont le corps sans vie a été retrouvé cinq jours plus tard, en périphérie de Yaoundé…Jean-Pierre Amougou Belinga, suspecté d’être le commanditaire de l’enlèvement, ainsi que Justin Danwe, qui a avoué avoir mené l’opération et a mis en cause l’homme d’affaires lors de l’un de ses interrogatoires, ont ainsi été reconduits au SED, après avoir été déférés devant le tribunal militaire, qui a demandé l’audition du ministre Laurent Esso », soulignait Jeune Afrique.
« Dans la deuxième version de son témoignage, cette fois versée au dossier, Danwe donnait davantage de détails, ajoutant notamment que Jean-Pierrre Amougou Belinga aurait été présent lors d’une partie de l’enlèvement, et que l’homme d’affaires aurait été en contact téléphonique avec le ministre de la Justice, Laurent Esso, le 17 janvier, jour de l’enlèvement. Selon une source au palais d’Etoudi, Laurent Esso a pu s’entretenir avec le président dès que son nom est apparu dans cette affaire. Il lui a assuré n’être pas impliqué et a expliqué ne pas être un ami de Jean-Pierre Amougou Belinga. Paul Biya suivrait avec attention l’évolution du dossier, notamment via le contre-amiral Joseph Fouda », précisait Jeune Afrique
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