Le président du sénat Marcel Niat Njifenji ne peut pas assurer l’intérim après le départ du président Biya. La Constitution actuelle, fait du président du Sénat, le successeur du chef de l’Etat en cas de vacance et lui donne 40 à 120 jours pour organiser une élection présidentielle à laquelle il ne peut prendre part. Le constat de la vacance relève des prérogatives du Président de l'Assemblée Nationalité (PAN) qui saisit à cet effet le Conseil constitutionnel. Il apparaît que tous les acteurs d’un processus de transition au Cameroun, sont tous des octogénaires. Situation qui fait de grande incertitude sur la stabilité du Cameroun et sur la sincérité des acteurs de la transition.
Avec la mise sur pied du Sénat, l’actuel PAN a voulu migrer vers le perchoir de cette nouvelle institution, conscient des enjeux. Ce n’est pas un personnage à la moralité établie. Pour preuve, ses multiples actes de désinvolture envers la présidence accordée au président du Sénat lors des cérémonies officielles.
C’est un président du Sénat confronté à de nombreux soucis de santé et aux évacuations sanitaires ces derniers temps. Bien qu’il soit le cadet du chef de l’Etat, Paul Biya d’un an, Marcel Niât Njifenji semble exercer son second mandat au Sénat pratiquement sur les rotules. Miraculé du coup d’Etat du 6 avril 1984, il porte une part du mystère des arcanes du pouvoir d’Ahmadou Ahidjo à Paul Biya.
Mais une analyse vient tout chambouler selon le confrère Actu Cameroun qui indique que le coordonnateur du Mouvement Progressiste Hilaire Nzipang affirme que le président du sénat Marcel Niat Njifenji ne peut pas assurer l’intérim après le départ du président Biya, parce que c’est le Bureau du RDPC qui désigne l’homme qui va diriger la transition. Et il y a que celui-ci doit sortir des rangs du parti.
« Rien ne dit qu’on peut changer le président du Sénat en fonction. Parce que c’est le RDPC qui décide. Et au RDPC, le président du Sénat actuel n’est pas membre du Bureau Politique. L’instance qui investit le candidat ou qui réinvestit le président de la République, c’est le Bureau Politique. Le vice-président du Sénat est membre du Bureau politique. Par contre, le président de l’Assemblée nationale est membre du Bureau politique. Le président du groupe parlementaire RDPC au Sénat est membre du Bureau Politique. Comment, à l’instance du Parti, peut-on désigner quelqu’un qui n’est pas présent dans cette instance ? » lit-on dans les colonnes du Journal qui renchérit que pour ce qui est de la vacance du poste de président de la République, le président du MP Hilaire Nzipang note que la Constitution n’a pas été assez claire sur qui la constate.
« Ce que la Constitution ne dit pas, c’est qui constate la vacance ? En fait, c’est le Conseil constitutionnel qui doit constater la vacance. Mais il n’y a pas de mécanisme juridique qui permet la constatation. Il n’y a personne pour saisir le président du conseil constitutionnel. Parce qu’on a laissé ça expressément ! Vous ne pouvez pas le saisir si vous n’en avez pas qualité » indique le journal