Actualités of Wednesday, 1 March 2023

Source: www.camerounweb.com

Rebondissement : une nouvelle affaire voit le jour dans le dossier de l'assassinat de Martinez Zogo au SED

Le dossier Martinez Zogo évolue à pas de d'escargot Le dossier Martinez Zogo évolue à pas de d'escargot

Le dossier Martinez Zogo évolue à pas de d'escargot au Secrétariat d'Etat à la défense et la rédaction de Camerounweb apprend aux dernières nouvelles qu'une nouvelle affaire voit le jour dans le même dossier.

Tout est parti d'une opinion d'un anonyme qui a essayé de planter le décor de toutes les personnes impliquées et citées dans cette affaire.

« Zogo est mort après avoir accusé Belinga de détourner l'argent avec Motaze pour employer Bidjang ... Eko'o est complice, il a été arrêté par Otoulou et sera jugé par Ondoua, sur ordre de Biya qui a demandé à Mbarga et Etoga d'enquêter sur cette affaire... Le courrier a été porté par Ngoh Ngoh sur la chaîne nationale dirigée par Ndongo et lu par Mballa.. » c'est ce qu'a indiqué le texte en question.

Pour Arlette Framboise Doumbe Ding, ce texte fait un clin d'oeil au tribalisme dont ferait preuve cette affaire au Cameroun.

« Il est clair que l'auteur du texte veut attirer l'attention sur les noms et les origines ethniques des personnes qui interviennent au plus haut niveau dans ces enquêtes sur l'assassinat de Martinez Zogo. En réalité même si l'essentiel dans ces enquêtes est de retrouver les assassins de Martinez Zogo, on peut quand même s'inquiéter du fait que dans un pays qui compte pas moins 230 ethnies , on retrouve presque toujours les mêmes noms des frères du village à tous les postes de décision. Ce ne sont pas les noms cités dans le texte ci-dessus qui me démentiront » comment l'activiste en rapport avec le texte susmentionné.

Poursuivant elle écrit que : « Le Chef de l'État qui est du Sud à prescrit des enquêtes conjointes police / gendarmerie pour faire la lumière sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo. Le chef de la police s'appelle Barga Nguelle, le patron de la gendarmerie nationale s'appelle Etoga Galax, le commissaire du gouvernement ( procureur du tribunal militaire) s'appelle Belinga. Le texte ci-dessus nous informe que Amougou Belinga à été capturé par l'officier Otoulou. Relativement à cette affaire, un lanceur d'alerte nous avait signalé une réunion au ministère de la défense entre les principales figures de ces enquêtes. La police était représentée par Barga Nguelle, la gendarmerie par Etoga Galax, le tribunal militaire par Belinga, le ministère de la défense par Joseph Beti Assomo qui est ministre de la défense. Une sorte de réunion familiale, quoi ! Mais franchement on est où la ? »

Arlette Framboise Doumbé Ding met à nu le tribalisme que cache cette affaire qui tient en haleine tout le peuple camerounais depuis des semaines.

« Ce spectacle tribaliste est-il digne du Cameroun que nous rêvons tous et où on parle du vivre ensemble ? Comment expliquer un tel foisonnement des frères du village à tous les postes de responsabilité dans ces enquêtes alors que le Cameroun est un pays qui compte plus de 230 éthnies et des citoyens compétents dans toutes nos 10 régions ? Comment est-ce possible ce niveau ahurissant de ségrégation tribale en plein 21ème siècle au Cameroun ? Voilà donc le tribalisme d'Etat dans toute sa laideur. Le sentiment national ne signifie pas grand chose pour le régime tribaliste de Yaoundé. C'est une véritable honte pour ce régime. Et après on va s'étonner que le tribalisme gagne et ronge le reste de la société ? Quel exemple nos dirigeants donnent-ils à cette société ?
Honte à ces dirigeants qui assassinent le vivre-ensemble au moyen du tribalisme d'Etat. Quelle malhonnêteté de pratiquer ostentatoirement la ségrégation tribale et de parler en même temps du vivre ensemble. Ça sonne tellement faux.
C'est l'occasion pour moi de lancer un appel à ceux des artistes Camerounais qui se préparent à organiser des concerts pour chanter le vivre ensemble et la paix au mois de mais prochain. J'aimerais leur suggérer de commencer par s'indigner en dénonçant le tribalisme d'Etat qui divise les Camerounais en générant des frustrations qui peuvent présenter des menaces pour la paix. J'aimerais dire à ces musiciens qu'on ne peut pas résoudre un problème en s'attaquant uniquement à ses conséquences. Il faut s'attaquer à la racine du mal qui se trouve être le tribalisme d'Etat qui n'a que trop duré.
C'est bien de chanter le vivre ensemble et la paix. Mais qu'est-ce qui menace le vivre ensemble et la paix au Cameroun ? Ce sont les injustices et les frustrations nées du tribalisme d'Etat, de la ségrégation tribale et du sentiment d'exclusion que cela implique . C'est pourquoi il faut dénoncer le tribalisme d'Etat qui est la racine du mal .
Je propose d'ailleurs aux artistes qui veulent chanter pour la paix et le vivre ensemble de chanter plutôt contre le tribalisme d'Etat ou la ségrégation tribale au Cameroun. Cela aura plus d'impact sur nos dirigeants qui ne semblent pas prendre la mesure des frustrations que vivent les Camerounais qui se sentent marginalisés depuis tant d'années. »