Il était l’un des premiers lanceurs d’alerte à évoquer les problèmes d’insécurité de Martinez Zogo alors que les autres se contentaient de tourner le peuple en bourrique avec des informations selon lesquelles l’animateur de l’émission « Embouteillage » aurait organisé son propre enlèvement. Avec des sources bien introduites dans le sérail, J. Remy Ngono fait de graves révélations sur les auditions du lieutenant-colonel Justin Danwé, présenté comme le chef du commando qui a procédé à l’enlèvement puis à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
Ce n’est pas la première fois que la Direction générale de la recherche extérieure DGRE se retrouve mêlée à un crime à en croire Remy Ngono. Selon le journaliste et lanceur d’alerte, Justin Danwe a également cité l’assassinat de Mgr Benoit Balla parmi les crimes commis par la DGRE
« Ce n'est pas un accident puise que la DGRE est impliquée dans beaucoup d'autres assassinats. Justin Danwé qui est passé à table, a bel et bien reconnu la DGRE est impliquée dans l'assassinat de Monseigneur Benoit Balla. Les enquêteurs sont en train d'étouffer ça. » Dans ses déclarations, Remy Ngono indique que l’archevêque dont la dépouille a été retrouvée dans la Sanaga était détenteurs d’informations confidentielle sur des pédo-criminels qu’il comptait mettre au grand jour.
Le vendredi 2 juin 2017, le corps de Mgr Jean-Marie Benoît Bala, 58 ans, évêque de Bafia, dans le centre du pays, avait été repêché dans les eaux du fleuve Sanaga par un pêcheur malien. D’après les témoignages de ses proches, l’évêque avait quitté son diocèse à bord de son véhicule trois jours plus tôt, le mardi soir. Le lendemain, son véhicule avait été découvert au niveau du pont du fleuve Sanaga. Un message, supposément rédigé par Jean-Marie Benoît Bala, avait été retrouvé sur le siège avant du véhicule avec ses papiers d’identité. Sur le bout de papier, il était simplement écrit : « Je suis dans l’eau. » Le procureur de la République conclura à une mort par noyade.
Ces informations de Remy Ngono, si elles sont vérifiées mettrait à mal la DGRE et pourrait conduire la réforme de cette institution clé dans le dispositif sécuritaire du Cameroun.
Pour l’heure, le gouvernement s’abstient de donner des détails sur l’évolutions des auditions au SED et menace de poursuites judiciaires, les journalistes et lanceurs d’alertes qui commente les enquêtes préliminaires en cours. Pour rappel, depuis la découverte de la dépouille de Martinez Zogo, le ministère public légalement autorisé à communiquer sur les enquêtes en cours n’a rien laissé filtrer laissant libre cours aux rumeurs et supputations.