C’est le lanceur d’alerte Nzui Manto qui donne l’information. Selon lui, l’une des femmes d’Amougou Belinga, le milliardaire arrêté depuis lundi et soupçonné d’être le commanditaire d’assassinat de Martinez Zogo, a subi une humiliation au SED. Le lanceur d’alerte indique que la dame, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a été rembarrée par les Gendarmes enquêteurs au SED lorsque celle-ci est venu apporter de quoi manger à son mari.


« Le colonel Otoulou, chef de la commission de l'enquête n'est pas passé par quatre chemins pour chasser l'une des épouses du polygame Zomloa venue lui apporter à manger dans sa cellule obscure du secrétariat à la défense. Malgré l'insistance de celle-ci évoquant l'état de santé de l'homme d'affaires déchu nécessitant la prise de ses médicaments, les geôliers de son époux sont restés fermes aux ordres donnés et surtout à la loi », a posté le lanceur d’alerte.

"Votre mari mange et mangera ce que lui cuisine le SED tout comme les autres détenus ici. D'ailleurs même les visites sont interdites aux membres de la famille seuls les avocats peuvent rencontrer leurs clients. De toute façon, bon week-end !"
Capture news, aucune anecdote ne change la vision du sed quelques soit l'amplitude des embouteillages », ironie Nzui Manto

Martinez Zogo : Amougou Belinga a confié un secret à Me Charles Tchoungang ; l’avocat réagit enfin pour la première fois


Jean Pierre Amougou Belinga a été interpellé depuis le lundi dernier au moment où ni lui-même, ni plusieurs autres camerounais ne s’y attendaient pas. Depuis 5 jours déjà, il est placé en garde à vue en compagnie de plusieurs autres personnes interpellées. Il s’agit notamment de son collaborateur Bruno Bidjang, récemment promu au sein de la boite.

Etoundi Nsoe, le beau-père et garde rapprochée officieux du milliardaire a également été interpellé car il aurait eu à jouer un rôle important dans l’assassinat de Martinez Zogo. Leur interpellation fait suite à un reportage de Reporters Sans Frontières qui aura déclencher la colère de Paul Biya qui a instruit rapidement l’ouverture d’une enquête.

En milieu de semaine, le collectif des avocats de Jean Pierre Amougou Belinga avait annoncé une conférence de presse qui devrait se tenir à l’immeuble Ekang. Elle sera finalement avortée et les raisons de cette annulation n’ont pas été évoquées mais on sait qu’une perquisition a eu lieu au cours de cette journée même au siège du Groupe L’Anecdote avec à la clé, des arrestations de plusieurs cadres du groupe.

Aux dernières nouvelles, on apprend que l’avocat du milliardaire s’est prononcé au micro de Reporters Sans Frontières. Il s’agit de sa première réaction officielle depuis l’ouverture de l’enquête autour de l’affaire Martinez Zogo. Selon Maître Charles Tchoungang, l’avocat d’Amougou Belinga, son client est victime « d’une cabale médiatique » et « d’une campagne à sens unique ».

Il indique d’ailleurs que Jean Pierre Amougou Belinga serait très serin et il perçoit ce qui lui arrive comme « une machine en marche contre lui ». Selon l’avocat, aucune procédure n’a jusqu’ici été respectée dans cette affaire, que ce soit au niveau des arrestations, ou concernant les perquisitions.

« L’ancien bâtonnier de l’ordre national des avocats pourrait tenir un point de presse sur les détails de cette affaire dans les prochains jours. Une sortie qui est attendue, dans la mesure où depuis l’avènement de cette affaire, l’équipe de l’homme d’affaires, que ce soit ses avocats, ses proches ou même les journalistes de son groupe de médias sont restés quasiment muets, laissent l’opinion publique dans le vent », indiquent nos confrères de Médiatude.