C’est une scène surréaliste et inimaginable ce mardi 7 mars 2023 à la prison civile de Kondengui où Jean Pierre Amougou Belinga et d’autres coaccusés ont été déférés dans l’affaire Martinez Zogo.

En effet, le Commissaire du Gouvernement est descendu à la prison et a lancé une fouille qui a permis de retirer de force les téléphones d'Amougou Belinga et de Maxime Eko Eko

C’est donc un nouveau film dont les détenus ont été témoins à la prison civile de Kondengui. On indique de sources concordantes que le Commissaire du Gouvernement est venu spécialement avec des éléments du Secrétariat d’Etat à la Défense pour mener la fouille et retirer tous leurs téléphones portables.

« Ça fait juste 10 mn. Il a même menacé le Régisseur en lui disant qu'il doit choisir entre servir Paul Biya ou Laurent Esso », indique notre source sur les lieux.

Traitement royal pour Amougou à Kondengui : 7 millions FCFA pour les aménagements et le confort de sa cellule

Jean Pierre Amougou Belinga, le principal suspect dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo, est envoyé à Kondengui. Il est accusé de complicité de torture à l’égard du journaliste d’investigation.

A Kondengui, Amougou Belinga a demandé un traitement royal. Ceci dit, 7 millions de francs CFA ont été décaissés pour les aménagements et le confort de sa cellule, carreaux et sanitaires y compris. Plus encore Amougou Belinga aurait offert ce jour un véhicule au Régisseur qui est par ailleurs de la même promo que la nièce du Zomloa, gardienne principale des prisons.

« Nnomo elle s'appelle. Elle n'a même pas le CEP, faut le préciser. Mais comme son tonton est le Mijustice bis, on l'a poussée à être gardienne de prison », indique une source interne.

Dans les couloirs, on apprend que Maxime Eko Eko, patron de la DGRE et Jean Pierre Amougou Belinga sont attendus chez le juge d’instruction ce lundi toujours dans l’affaire Martinez Zogo.

C’est donc désormais la phase de l’instruction judiciaire qui s’ouvre pour la requalification de l’affaire. Désormais le juge d’instruction reprend l’affaire à zéro. C’est à dire toutes les auditions des personnes inculpées et peut décider de faire auditionner qui il entend. Cette période peut aboutir à une requalification des faits. Jean Pierre Amougou Belinga et Maxime Eko Eko ont été inculpés pour des faits de complicité de torture.

Sauf changement dans le calendrier du juge d’instruction du tribunal militaire, ils doivent être extraits de la prison de Kondengui ce jour pour le début de l’information judiciaire. Les choses vont très vite, apprend-on.