Quelle est donc la place du puissant Ferdinand Ngoh Ngoh dans cette succession au vu de tous les évènements s'étant déroulés lors de la venue de Macron ? Beaucoup se posent cette question. Si beaucoup se sont résignés à accepter la consécration et le plébiscite de Emmanuel Franck Biya comme digne successeur, il ne faut pas oublier le tout puissant Ferdinand Ngoh Ngoh.
Un journal satirique dans sa une d'il y a quelques jours a envoyé une pique humiliante au SGPR. Une Une qui risque de ne pas plaire au bras droit de Paul Biya. Il s'agit du journal satirique le Popoli.
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La visite d'Emmanuel Macron a été révélateur sur la place de chacun à Etoudi et la place des uns et des autres dans la course à la succession. la succession de Paul Biya est dans tous les esprits. Malgré un état de santé manifestement dégradé depuis quelques années, Paul Biya continue de donner le sentiment d'administrer seul le pays, en s'appuyant certes sur un cénacle très restreint, mais dont il nomme et bannit impitoyablement les membres à sa guise. Les plus chanceux ont connu la disgrâce, d'autres la prison.
Au pouvoir depuis 1982, il ne fait plus que de brèves apparitions publiques, manifestement à la peine pour se déplacer, et ses rares discours enregistrés sont prononcés laborieusement. Dès lors, la rumeur enfle régulièrement sur un Paul Biya mort ou moribond, démentie à chaque fois par une vidéo ou des photos, tandis que parler de sa succession est tabou, même pour les plus proches. Personne n'a jamais osé sortir du bois, ni même esquissé, du moins publiquement, la moindre intention.
Le candidat qui sera promu par le tout-puissant Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) sera sans nul doute élu, comme le fut Paul Biya, sept fois sans coup férir au nom du RDPC. « L'opposition n'est pas suffisamment unie et solide pour briguer sérieusement la magistrature suprême », juge le politologue Jacques Ebwea, à l'AFP.
D'un autre côté, le RDPC « risque de s'émietter en plusieurs factions à la mort du président » et de se diviser sur les prétendants, prévient son confrère Louison Essomba. Parmi les plus sérieux : le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, réputé proche de la très influente première dame Chantal Biya. Il exerce de facto par délégation une bonne partie du pouvoir exécutif et a placé ses pions au sommet de l'administration.
Mais la venue d'Emmanuel a situé les uns et les uns sur cette guerre de succession qui se déroule en coulisse depuis.
En marge des discours, Paul Biya a posé un acte qui n'est pas anodin. Il a présenté une personne qui lui serait spéciale. Cette personne, n'est autre que son fils aîné Emmanuel Franck Biya.
Le président de la République camerounaise a donc officiellement présenté son fils Franck à Emmanuel Macron au palais présidentiel.
Aucune autre information complémentaire n'a fuité. Serait ce déjà les bruits du couloir qui ont fuité ? Des signes qui annoncent la succession ? Aucune réponse ne saurait être donnée pour l'heure.