Actualités of Thursday, 4 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Succession de père en fils : un média international avertit Paul Biya

Succession de Paul Biya Succession de Paul Biya


• La succession au Cameroun est très débattue

• Paul Biya ou un autre du RDPC ?

• C’est la grande question

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir dirigé par Paul Biya devrait bien se présenter à l’élection présidentielle. La seule incertitude, c’est si ce sera avec Paul Biya (89 ans) ou un autre homme fort du parti.

Là-dessus, les avis divergent et le parti n’a pas encore fait de communication officielle. D’aucuns citent le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) Ferdinand Ngoh Ngoh ; pour d’autres, ce sera le fils du président Paul, Emmanuel Franck Biya. D’autres militants très influents du parti sont également cités.

Quoiqu’il en soit, l’historien Achille Mbembe met en garde le parti de Paul Biya contre une succession de gré à gré ou de père en fils qui « conduirait vers l’irréparable ».

Achille Mbembe est né le 27 juillet 1957 au Cameroun. C’est un historien, politologue et un enseignant universitaire camerounais. Ses principaux centres d'intérêt sont la politique, les sciences sociales, l’anthropologie et l’histoire, dont l'histoire de l'Afrique.

Dans une tribune dans le média panafricain Jeune Afrique, l’historien affirme que pour une transition paisible à la tête du Cameroun, il faut une élection libre, démocratique et transparente.

« Une succession de gré à gré ou une succession de père en fils conduiraient inexorablement vers l’irréparable (…). Le succès de la transition se mesurera à la possibilité, pour les Camerounais, de choisir librement leurs dirigeants au terme d’élections libres et transparentes », soutient Achille Mbembe.

Aussi, l’intellectuel fait savoir que dans « la perspective d’une succession paisible et réussie, tous les efforts devraient porter sur la construction d’une plateforme de dialogue inter-camerounais. Bien conçu et bien mené, un tel dialogue continu ouvrirait la voie à une période de détente qui jetterait les bases d’une réconciliation entre les Camerounais ».