Le patron de ce ministère ne rendant plus compte au chef de l’Etat à qui il dénie désormais toutes prérogatives.
En témoigne le mandat d’amener du TCS contre le Sgpr, que le président de la République, le garant de la politique d’orientation judiciaire, a eu connaissance qu’à travers les réseaux sociaux. Ces procédés récurrents frisent ainsi la défiance, mais surtout tendent à révéler à l’opinion l’existence d’une crise institutionnelle au Cameroun.
Dans les réseaux sociaux, depuis quelques jours, circule une information. On y apprend qu’un mandat d’amener a été délivré contre le ministre d’Etat secrétaire général de la Présidence de la République par le Tribunal criminel spécial (TCS). Une procédure inique, voire sadique, qui viole toutes les règles qui gouvernent les pratiques judiciaires au Cameroun, notamment le secret des actions judiciaires et surtout l’obligation qui incombe aux chefs des départements ministériels de rendre compte dans des affaires d’importance au Président de la République auquel incombe l’orientation de la politique de la Nation et la préservation de l’ordre public, s’il fallait s’en tenir aux prescriptions des textes réglementaires régulant le travail gouvernemental.
Le parquet est ainsi en pleine tourmente
Son acteur essentiel ne rendant plus compte, ni ne recevant des instructions de personne. L’on apprend du reste que le mandat en circulation qui aurait été découvert par le chef de l’Etat dans les réseaux sociaux tout comme le citoyen lambda, a été notifié pour exécution aux principaux responsables en charge des questions de défense, de sécurité et de sûreté nationale. Le chef du département ministériel en charge de la Justice n’a pas daigné rendre compte à la plus haute institution garante de l’indépendance de la Justice dans le pays, et dépositaire de la politique répressive de l’Etat. Ce qui apparait surréaliste.
Un refus répété du chef du département de la Justice à traduire auprès de ses relais, les hautes directives du chef de l’Etat auquel il dénie désormais toutes prérogatives d’orientation de la politique judiciaire de l’Etat. Il ne se cache plus d’instrumentalisation contre les collaborateurs en charge des missions stratégiques, qui agissent dans le cadre de leurs prérogatives et qui bénéficient légalement d’une certaine immunité fonctionnelle. La délivrance dudit mandat, ainsi que sa publication dans les réseaux sociaux, au delà de la violation du secret devant entourer les procédures judiciaires interpelle.
Parce que dévoilant le véritable dessein de ses auteurs, notamment celui du ministre de la Justice dont le procédé récurrent dans la conduite des affaires dudit département frise la défiance, mais surtout tend à révéler à l’opinion nationale et internationale, l’existence d’une crise institutionnelle au Cameroun. La délivrance dans des conditions inhabituelles d’un mandat d’amener, suivi d’une large diffusion dans les réseaux sociaux et de la manipulation de l’opinion révèle un caractère insurrectionnel de cette manœuvre qui s’appréhende désormais comme une offre tendant à favoriser des hostilités contre la République, par une contestation et une remise en question de l’ordre gouvernant établi.
En effet, les auteurs et commanditaires de tels actes de défiance, au-delà de la diversion par rapport à la procédure dite de ‘’Covidgate’’ et de la protection de l’immense fortune amassée par des détournement massifs, entendent convaincre les partenaires stratégiques du Cameroun de l’existence d’une véritable crise au sommet de l’Etat, en s’attaquant aussi froidement aux collaborateurs du chef de l’Etat, notamment les membres du Consupe et le ministre d’Etat secrétaire général de la Présidence de la République, lesquels agissent pourtant en vertu de la délégation légale qui leur est faite.
Tous ces agissements faits au mépris des hautes directives prescrites, dans la plupart de ces affaires signalées, révèlent des collusions avec des hommes d’affaires étrangers, au profit desquels l’Etat est trop souvent condamné et contraint à la fragilisation, et au dénigrement international.