C'est un long épisode qui continue de se jouer dans ce pays qui accueille au fil des années, le président de la République, Paul Biya.
En effet, suite à un agression de six membres de la garde présidentielle de Paul Biya sur un journaliste en Suisse, le Tribunal fédéral suisse ainsi que le Tribunal de police ont respectivement condamné les hommes de Paul Biya dans un premier temps à peines de prison avec sursis et dans un second temps à des peines pécuniaires toujours avec sursis.
La victime, le journaliste en question, avait été molesté devant l'hotel Continental où réside le Président Paul Biya lors de ses nombreux passages à Genève.
Les gardes du corps du président camerounais arguaient être au bénéfice de l’immunité diplomatique que leur confèrent la fonction qu'ils occupent.
Mais à travers cette condamnation, le procureur veut marquer un coup et envoyer un signal fort à tous ceux qui arguent l'immunité diplomatique pour commettre des exactions de tout genre.
Cette façon de procéder n'est pas partagé par l'avocat de la défense qui estime que les circonstances de cette affaire sont bien différentes et délicates.
« Ce jugement est regrettable, car à mon sens, la liberté de la presse ne donnait pas le droit au journaliste de filmer les agents, sans leur consentement. Ils sont intervenus, car il relevait de la sécurité du président et de la leur que leur visage ne se retrouve pas sur les réseaux sociaux » affirme Robert Assaël, avocat de la défense.