La mort odieuse de Salomon Arsène Mbani Zogo dit Martinez – journaliste radio à Amplitude FM – n’a pas encore fini de tourmenter les esprits. C’est peut-être l’un des assassinats les plus horribles du Cameroun, impliquant vraisemblablement des hommes influents comme Jean-Pierre Amougou Belinga, Léopold Maxime Eko Eko et d’autres membres du gouvernement dont les noms sortent dans la presse depuis plusieurs mois maintenant.
Avant d’être physiquement éliminé, Martinez Zogo a été kidnappé par un commando mis en place par le lieutenant-colonel Justin Danwe, bras droit de Léopold Maxime Eko Eko à la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE).
Ensuite, la victime a été extrêmement torturée par les assaillants impitoyables. Des parties de son corps ont été mutilées, des éléments étrangers ont été enfoncés dans son organisme. En d’autres termes, l’homme de média a souffert le martyre et a finalement rendu l’âme.
Après que son corps sans vie a été retrouvé dans le quartier de Yaoundé appelé Ebogo, la dépouille a été conduite à la morgue de la capitale politique sur consentement de sa famille biologique et de ses ayants droit.
Les enquêtes se poursuivent encore et le corps est toujours scellé, reposant dans un endroit frais en attendant qu’il soit restitué aux membres de la famille pour les cérémonies funéraires.
Entre-temps, l’activiste Jacques Jorel Zang a pu observer l’état dans lequel se trouvait le cadavre de Martinez Zogo et il en a été marqué négativement, comme il le raconte lui-même sur les réseaux sociaux.
« Il y a trois (03) mois jour pour jour que tu étais brutalement arraché à la vie. Yeux crevés. Langue coupée. Morceau de bâton enfoncé dans le rectum après une terrible sodomie. Sexe avec lésions. Toutes les caractéristiques d'un crime rituel et Dieu seul sait ce qu'ils t'ont fait subir.
Aucun mot n'existe pour décrire ce que ses suppôts du mal t'ont fait subir et que même à son pire ennemi, on ne souhaiterait pas de subir. À la vue de l'état réel de ta dépouille à la morgue, j'ai vomis et il m'a fallu des jours pour avaler quelque chose sans y penser. Tellement l'horreur était à son paroxysme.
Quatre (04) mois après ce terrible jour, tes assassins n'ont pas tous payé et ils doivent payer. De là où tu es Martinez, frappe pour qu'ils puissent tous payer jusqu'au dernier et à vie. Ps : mes pensées à Diane Zogo ta veuve et à tes enfants », a écrit Zang.