Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et son leader Paul Biya sont connus pour la longévité au pouvoir. Le successeur du défunt président Ahmadou Ahidjo est sur le trône depuis quarante (40) années maintenant.

Il est évident que cela demande beaucoup de roublardise et de sacrifice. Et c’est justement sur ce plan qu’on reconnaît le mérite de Paul Biya.

Pendant des années, le patron du RDPC a réussi à tirer son épingle du jeu lors des élections présidentielles qu’il a toutes gagnées.

Les opposants comme le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto ou encore John Fru Ndi (Front social démocrate – FDS) ou alors Cabral Libii (Parti camerounais pour la réconciliation nationale – PCRN) n’ont pas pu déjouer les pronostics.

Le journaliste de Jeune Afrique Georges Dougueli a été reçu sur le média français TV5 monde. L’homme de média a livré des astuces de Paul Biya qui lui permettent de se maintenir au pouvoir et de résister au poids de l’âge.

Le 06 novembre 2022, les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ont célébré le quarantième anniversaire sur l’étendue du territoire et dans d’autres pays du monde comme la France.

Là-bas, les membres de la Brigade anti-sardinard (BAS) réputés hostiles au président Paul Biya, ont fait irruption dans des endroits où s’étaient réunis les militants du RDPC pour célébrer ce moment particulier.

Georges Dougueli nous apprend que Paul Biya « a une très bonne hygiène de vie. Il fait du sport, du vélo, du tennis, il dort tôt, il évite les mondanités, il travaille à l’économie, il ne lit pas une note de plus d’une page. Bah ! Ça c’est important pour se maintenir à ce poste qui est exigeant à plusieurs égards ».

Sur le plan politique, « la recette est simple, il applique la maxime du fameux Philipe de Macédoine qui avait dit que pour régner sur les hommes, il fallait les diviser. Et donc il l’applique sur tous les aspects de la vie politique camerounaise, il divise, il clive ».

Par ailleurs, « ça se voit quand il y a des élections, les opposants ne peuvent pas se mettre ensemble, on fait intervenir des facteurs sociologiques, ethniques pour empêcher qu’il n’émerge une espèce de candidature unique qui pourrait menacer sa réélection, à l’intérieur de son propre camp. Il divise les institutions aussi (…) ».