Les assassins de Martinez Zogo ne seront jamais tranquilles. Depuis que le journaliste a été kidnappé, les observateurs n'ont jamais cessé de crier au loup qui est entré dans la bergerie. Malheureusement, cela n'a pas suffi puisque le journaliste a été tué, laissant derrière lui une femme et des enfants qu'il aimait plus que quiconque.

Dès la découverte du corps sans vie de l'animateur de l'émission "Embouteillages" à Ebogo (quartier de Yaoundé), tous les regards se sont tournés vers l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux Laurent Esso, le ministre des Finances Louis-Paul Motaze.

Les trois (03) personnalités étaient les plus dénoncées par Martinez Zogo dans son émission pour les affaires des lignes budgétaires. Selon le directeur général de la radio Amplitude FM, Jean-Pierre Amougou Belinga, Louis-Paul Motaze et Laurent Esso détournent de l'argent public comme bon leur semble.

Son assassinat a donc ouvert les yeux qui étaient fermés et a permis à chacun de tirer ses propres conclusions. Le journaliste Bruno Bidjang qui fait également partie des personnes interpellées pour audition après la découverte macabre du cadavre, voue un culte à Jean-Pierre Amougou Belinga son patron.

Antérieurement, il avait déclaré qu'il serait prêt à faire l'impossible pour le président directeur général de Vision 4 s'il lui demandait de le faire. Mais le moment venu, il aurait semble-t-il balancé tout ce qu'il savait pour être libéré et éviter la prison, contrairement à Jean-Pierre Amougou Belinga.

Le lanceur d'alertes en exil Rémy Ngono se moque de Bruno Bidjang. Dans une publication qu'il a faite sur les réseaux, celui qu'on connait pour ses interventions à couper le souffle, a mis la lumière sur l'attitude égoïste de Bruno Bidjang qui a vite fait de mettre les voiles lorsque l'opportunité s'est présentée.

« "Si mon patron me demande d’entrer avec lui dans un trou j’entre sans réfléchir", jurait Bruno Bidjang. Mais le fidèle apôtre du zomloa est sorti en courant du tribunal militaire, sans regarder derrière samedi matin, pour se précipiter d'aller boire du champagne avec Ivana Fombor (stratégie de Rémy Ngono pour dire que c’est Ivana la femme de Bruno Bidjang qui est à l’origine de la mort du jeune Bryan Fombor, ndlr) », lance Rémy Ngono.

Pour la suite, le consultant de RFI écrit avec humour que « maintenant quand on lui demande d'aller rendre visite à son patron à la prison principale de Kondengui, Daffy Duck chante comme Ndedi Eyango : "Chacun a ses problèmes, chacun a ses soucis. Alima...Belinga Bolingo. Ça fait tourner la tête, ça fait tourner les reins, ça fait tourner les pieds, les problèmes de la vie oh" ».

Nous avons appris qu'il est formellement interdit à Bruno Bidjang de commenter la situation de son patron ou l'affaire Martinez Zogo en général. Et étant lui-même un suspect qui a été interpellé avant d'être relâché, rendre visite à son patron inculpé serait-il dans son avantage ? C'est surtout la négative qui se colle le mieux à cette question.

Partant de là, Bruno Bidjang alias Apikoro ne serait pas dupe pour y aller. En tout cas depuis sa remise en liberté, il n'a pas bronché. C'est un silence qui en dit long. Si Jean-Pierre Amougou Belinga attendait que son collaborateur vienne le voir en prison, il va devoir attendre, et même plus longtemps.