Actualités of Thursday, 6 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Voici l’avocat du Cameroun craint par Paul Biya, son parcours va vous impressionner

Il a fait la prison mais libéré par Paul Biya Il a fait la prison mais libéré par Paul Biya

Dans sa parution N° 53, le magazine panafricain « New African » vient de dévoiler les noms des personnalités africaines les plus influentes d’Afrique de l’année 2017.

Il s’agit des 100 personnalités qui ont contribué à la transformation de l’Afrique. Plus ou moins connues mondialement, elles font pourtant bouger les lignes dans la vie politique, économique, culturelle ou encore sportive.

9 Camerounais trouvent leur nom dans le classement de cette année. Seul bémol, une figure de proue de la contestation anglophone : l’incorruptible président du consortium de la société civile anglophone, l’avocat Nkongho Felix Agbor-Balla.

L’homme qui faisait en ce moment la prison centrale de Yaoundé, est selon le magazine, la voix des sans voix de la minorité anglophone au Cameroun. Après de solides études juridiques, le président du consortium de la société civile anglophone a entrepris une carrière déjà assez riche.

Ses prises de position, sa lutte pour l’équité et la justice, sa défiance du régime Biya et ses multiples arrestations ne sont que l’illustration de son combat.

Même en prison, l’homme faisait trembler le régime du président Paul Biya. Qui est-il vraiment ?

Découvrez son CV :

Il est diplômé de l’Université de Yaoundé avec un LLB en droit privé anglais, après quoi il a assisté à l’école de droit nigérian à Lagos où il a obtenu son diplôme avec un BL mention très bien avec un 1er Procès Civil Prize.

Il a été admis comme avocat et procureur de la Cour suprême du Nigéria en décembre 1996. Il est titulaire d’un LLM (Cum Laude) en droit comparé international et européen à l’Université de Bruxelles et d’un LLM (Cum laude) en droit international humanitaire droit et Droit humanitaire à l’Université de Notre Dame, USA.

Diplômé en droit international public à l’Académie de droit international de La Haye en Hollande et diplômé en théorie et en pratique de la prévention des conflits en Afrique, l’Université de Leipzig en Allemagne.

Conseiller juridique Chambre de première instance Cour pénale internationale pour la Sierra Leone, chargée des droits de l’homme Mission des Nations unies en Afghanistan Professeur adjointe à la Cour pénale internationale pour la Sierra Leone, Conseiller juridique de la Police des Nations Unies au Congo et Conseiller juridique de la Mission des Nations Unies en Afghanistan.

Il est le fondateur et directeur exécutif du Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique.

L’avocat Nkongo Agbor-Balla a été le premier président du Comité de coordination européen du Sud-Cameroun (SCECC) et a dirigé une délégation avec Albert Mukong auprès du président de la Commission européenne pour discuter des questions du Cameroun méridional.

L’avocat Nkongo Agbor-Balla a beaucoup écrit sur : « Le droit des Camerounais du Sud à l’autodétermination en vertu du droit international », « Appréciation du Tribunal spécial pour la Sierra Leone », Renvoi du Soudan à la Cour pénale internationale, « LA LOI comme un mécanisme pour la discrimination des femmes en Afrique subsaharienne ».

Il est membre de l’Association du Barreau du Cameroun, de l’Association du Barreau du Nigeria, de l’Association internationale du Barreau, de l’Académie de droit international de La Haye.

Le 17 janvier 2017, il a été signalé que Balla avait été arrêté avec Fontem Neba qui est un professeur de l'université de Buéa par la police camerounaise sur ordre du gouvernement. Il a été arrêté en lien avec le problème anglophone après avoir organisé des manifestations pacifiques pour défendre la culture et les droits des Camerounais anglophones sous forme de grèves assises avec plus de 2000 avocats anglophones, de ville fantôme et de fermeture d'écoles sous la bannière du Consortium de la société civile anglophone (CACSC), qui a été interdit et ses activités déclarées illégales quelques jours avant son arrestation

Le 30 août 2017, par un décret présidentiel, Balla, Neba Fontem et Paul Abine Ayah ont été libérés et toutes les accusations portées contre eux ont été abandonnées. Le directeur régional adjoint d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre a déclaré que la décision du gouvernement du Cameroun de libérer Balla et les autres était une bonne nouvelle pour tout le monde et a condamné leur arrestation en premier lieu. Agbor Balla continue ses activités pour la liberté du sud du Cameroun. Cela s'est fait par la création de Tasks Forces pour libérer de nombreux prisonniers et il continue à faire pression sur le gouvernement de la République du Cameroun pour qu'il libère tout le monde.

De par son idéologie politique, il est partisan d'une fédération à deux États de statut égal au Cameroun comme solution à la crise anglophone. Une position qu'il a maintenue pendant plus de 17 ans d'efforts dans la lutte pour la minorité anglophone du Cameroun.