L’impunité a refait son nid dans les grandes villes Yaoundé et Douala. Des milliards de francs destinés aux projets sociaux sont détournés, les crimes sont perpétrés, l’escroquerie est ambiante, les pratiques sataniques sont légion, etc. Le comble est que des personnalités publiques sont impliquées dans tout cela, selon de fréquentes révélations.

Une source que nous avons lue évoque une nouvelle opération Épervier dans les mois à venir. L’opération Épervier, s’il faut encore le rappeler, a été une vaste opération judiciaire lancée dans le cadre de la lutte anti-corruption dans le pays.

C’était une initiative mise en œuvre par le gouvernement du Premier ministre Ephraïm Inoni en 2006. Elle a été enclenchée après que les bailleurs de fonds internationaux ont mis la pression. Le même Ephraïm Inoni a été arrêté en 2012 dans le cadre de cette opération de grande envergure qui avait foutu la trouille à plus d’un.

Plusieurs anciens ministres et des dirigeants d’entreprises publiques ont été coffrés dans cette affaire. Par exemple, en mars 2008, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances Polycarpe Abah Abah et l’ancien ministre de la Santé Urbain Olanguena Awono ont été arrêtés. Ce qu’ils ont fait : détournements de fonds massifs.

Autre personne arrêtée dans cette histoire, Gervais Mendo Zé qui occupait la tête de l’audiovisuel public. L’ancien ministre Alphonse Siyam Siwe a écopé de 30 ans de prison pour détournements de fonds au port autonome de Douala en décembre 2007.

L’ex-patron des Aéroports du Cameroun, Roger Ntongo Onguéné a également écopé de 30 ans de prison. L’opération Épervier avait fait beaucoup de dégâts, certains observateurs ont affirmé que c’était une stratégie bien ficelée du président Paul Biya pour écarter des personnalités à des fins politiques.

Plusieurs après ce nettoyage, le mal est revenu et « ça sent fort le retour de l’opération Épervier avec l’arrestation de deux grands poissons. Sauf changement de dernière minute, comme la fuite est déjà sur la toile. Le but étant de faire comme si on luttait trop contre le vol », écrit l’activiste et membre de la diaspora Jorel Jacques Zang.

De qui parle-t-il, on le saura bien assez tôt. Leurs cœurs doivent battre très fort.