Actualités of Monday, 6 February 2023
Source: www.camerounweb.com
« Mesdames, Messieurs, Il ne s'agit pas d'une rumeur. Monsieur Jean Pierre AMOUGOU BELINGA, Président du Groupe l'Anecdote a effectivement été interpellé ce lundi 06 février 2023 aux aurores. Il n'a certes reçu aucune convocation. Mais il se trouve actuellement dans les locaux du Secrétariat d'Etat à la Défense dans le cadre d’une enquête. Il s'agit donc d'une procédure qui suit son court ; Et nous savons que les enquêteurs ne font que leur travail. Pour éviter la désinformation et la dispersion, il est préférable de rester attentifs aux sources officielles qui pourront nous informer sur l'évolution de cette situation tonitruante. Nous saisissons ceste occasion pour remercier tous ceux qui, de près ou de loin soutiennent Monsieur Jean Pierre AMOUGOU BELINGA dans ces moments. Et nous vous appelons tous au calme ». C’est en substance le communiqué du Groupe d’Anecdote qui confirme les informations de l’arrestation matinale du sulfureux homme d’affaire camerounais. Mais Bien avant, Jeune Afrique qui était également dans les secrets des dieux a livré quelques confidences de cette arrestation attendue.
« C’est désormais chose faite : alors que la rumeur de son arrestation avait tenu en haleine Yaoundé le 3 février, Jean-Pierre Amougou Belinga a finalement été interpellé aux premières heures de la matinée, trois jours plus tard. L’homme d’affaires a été arrêté à son domicile sur les coups de six heures du matin, ce 6 février, ainsi que l’a confirmé l’un de ses avocats, Me Michel Atangana Ayissi, à Jeune Afrique.Comme plusieurs de ses proches, Jean-Pierre Amougou Belinga a aussitôt été emmené au secrétariat d’État à la Défense (SED), où il a été placé en garde à vue et en détention dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Martinez Zogo. Plusieurs de ses avocats se sont aussitôt rendus sur place. Bruno Bidjang, le directeur général du groupe L’Anecdote – propriété de l’homme d’affaires -, a lui aussi été arrêté », confirme Jeune Afrique.
« Jean-Pierre Amougou Belinga, dont l’arrestation semblait inévitable ces derniers jours, doit désormais répondre aux questions des enquêteurs de Galax Yves Landry Etoga, chargé sur hautes instructions du président Paul Biya de faire la lumière sur le meurtre du journaliste Martinez Zogo. Le corps sans vie de ce dernier avait été retrouvé le 22 janvier.Comme l’écrivait Jeune Afrique le 3 février, le nom de Jean-Pierre Amougou Belina était notamment apparu lors de l’interrogatoire de Justin Danwe, autre principal suspect de l’affaire. L’homme d’affaires a en effet été nommément mis en cause par ce dernier, lieutenant-colonel chargé des opérations de la Direction générale des renseignements extérieurs (DGRE) », précise Jeune Afrique dans son récit.
Jeune Afrique réaffirme que « d’après une source proche du dossier, Justin Danwe – placé en garde à vue au même titre que son patron, Léopold Maxime Eko Eko – a reconnu avoir constitué l’équipe ayant enlevé Martinez Zogo le 17 janvier. Mais il aurait surtout déclaré avoir agi pour le compte de Jean-Pierre Amougou Belinga, faisant de l’homme d’affaires le commanditaire présumé de l’assassinat.De même source, ce dernier affirme même que Jean-Pierre Amougou Belinga aurait été présent lors du passage à tabac de Martinez Zogo, qui aurait eu lieu au sous-sol d’un bâtiment lui appartenant. Quelle est la réalité de son implication ? Léopold Maxime Eko Eko était-il informé de l’opération qu’aurait menée son subordonné ? Amougou Belinga a-t-il pu bénéficier de complicités ?Défendu dans ce dossier par Mes Charles Tchoungang et Paul Ndoumou, il doit désormais répondre aux interrogations des enquêteurs alors que l’affaire est suivie de près à la présidence, en particulier par le secrétaire général Ferdinand Ngoh Ngoh, détracteur notoire de Jean-Pierre Amougou Belina et ancien protecteur du secrétaire d’État à la Défense, Galax Yves Landry Etoga »