Sports Features of Friday, 8 April 2016

Source: 237online.com

Affaire FECAFOOT-LFPC: Et maintenant ?

Une assemblée générale de la FECAFOOT Une assemblée générale de la FECAFOOT

Le bras-de-fer entre les deux entités pourrait se poursuivre, à moins qu’un terrain d’entente ne soit trouvé.

Si l’on osait, on comparerait le milieu du football camerounais à un soap-opera à l’américaine dont la particularité est qu’au moment où on pense qu’on s’achemine vers le dénouement, un twist imprévu relance l’intrigue.

On pensait ne plus revoir la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) sur le banc des accusés du côté de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC).

Erreur, puisque cette dernière a annulé certaines résolutions du Comité exécutif, réuni le 17 mars dernier, au sujet de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), plaignante dans cette affaire.

Ces résolutions concernaient la mise sur pied d’un nouveau Comité de gestion provisoire à la Ligue, ainsi que l’annulation des statuts adoptés en 2014 par le Comité de normalisation. Statuts qui permettaient notamment à Pierre Semengue, d’être candidat à sa succession.

Selon certaines indiscrétions, cette décision de la CCA est un jugement par défaut, en raison notamment de l’absence de la FECAFOOT aux deux audiences de cette affaire. Dans tous les cas, ce rebondissement ouvre plusieurs possibilités d’interprétation.

Scénario 1 : la


Ligue poursuit le processus électoral

Les candidats au poste de président de la LFPC avaient jusqu’à lundi dernier pour déposer leurs candidatures mais il est clair que ce processus est aujourd’hui dans l’impasse. Jusqu’ici, deux candidats s’étaient déclarés : Pierre Semengue, président du Comité provisoire de gestion et Saint-Fabien Mvogo, président d’Eding sport de la Lékié, club de Ligue 1.

Les membres de la Commission électorale ont été élus et installés dans leurs fonctions entre temps. « S’il faut respecter les diquent que les élections ne peuvent se tenir tant que ladite commission n’a pas six mois d’existence. Donc, le scrutin ne devrait pouvoir se tenir qu’à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin », confie Thérèse-Pauline Manguélè, secrétaire générale de la LFPC.

Pierre Semengue a, pour sa part, annoncé la convocation imminente d’un Conseil d’administration de la Ligue, entre autres, pour fixer la date des élections. Seul hic, le mandat du Comité provisoire en poste s’achève le 30 avril prochain. Or, il serait difficile d’imaginer la tenue d’élections d’ici là, s’il faut respecter les délais réglementaires prescrits par les statuts de la Ligue.

Scénario 2 : la FECAFOOT saisit le TAS ou nomme un nouveau Comité

La fédération dispose d’un délai de 21 jours pour saisir le Tribunal arbitral du sport afin de contester le verdict de la CCA. Une source interne estime, en effet, qu’ « il s’agit d’un problème interne.

Les instances prévues dans les statuts de la FECAFOOT, que sont notamment la commission de recours, la Chambre nationale de résolution des litiges et de la Commission électorale de recours, n’ont pas été saisies. La CCA ne devrait intervenir qu’en cas d’épuisement de ces voies. Ce n’était pas le cas ».

Cette dernière pourrait également décider de mettre sur pied un nouveau Comité provisoire à l’expiration du mandat de l’équipe actuelle à la fin du mois d’avril 2016. La Ligue, malgré son autonomie, reste sous la tutelle de la FECAFOOT si l’on s’en tient aux textes.

Scénario 3 : les deux parties s’accordent

Si on s’en tient à la réunion présidée mardi dernier par le ministre des Sports et de l’Education physique, en présence des présidents de la FECAFOOT et de la Ligue, on peut espérer que ce conflit ouvert trouve une solution par le dialogue. On peut en effet, souhaiter que chacune des parties mette de l’eau dans son vin pour que les choses ne s’enveniment pas outre mesure.

D’ailleurs, les responsables des deux structures se refusent à tout commentaire au sujet de la décision. Thérèse-Pauline Manguélè a, pour sa part, rassuré : « Nous allons travailler dans le sens de l’amélioration des relations. Les troubles desservent tout le monde».

Et c’est certainement la solution la plus adaptée, même si on ne peut jurer de rien dans l’univers impitoyable du football camerounais.