Depuis l’incarcération en 2013 de Iya Mohammed alors président de la Fédération camerounaise de football, l’instance faitière du sport roi camerounais est plongé dans une crise sans précédente. Malgré la nomination par la Fifa d’un Comité provisoire qui a réécrit les textes de la Fécafoot et organisé l’élection d’un nouveau Bureau directeur, l’on n’est toujours pas sorti de l’auberge. L’analyste politique indépendant, Roland Félix Eyoum estime que la Fécafoot est encore plongée dans la crise à cause des juges de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif, d’Abdouraman Hamadou, chef de fil de l’opposition et de l’entraineur Hugo Broos. Il s’en explique dans une nouvelle tribune publiée ci-dessous.
I-IMPOSTEUR NUMERO UN
La plus grande imposture vient sans aucun doute du côté de la CCA. En effet, celle-ci a annulé, le plus illégalement du monde et il faut le dire avec force, les élections et les statuts de la Fecafoot. Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt, en annulant ces décisions illégales, a tout au moins permis que nous nous donnions les moyens de greffer une cinquième étoile à notre maillot et ce n'est pas rien.
II-IMPOSTEUR NUMERO DEUX
La deuxième plus grande imposture vient d’Abdouramane Ahmadou himself. En effet, il se fait passer pour le Président de l’Etoile Filante de Garoua alors même qu’en Assemblée Générale il avait été destitué, n’ayant jamais réussi à faire redécoller cette équipe tout au long de son magistère. Selon lui, le seul fait d’avoir déposé les statuts de l’Etoile Filante de Garoua à l’OAPI fait de lui son Président à vie. Cela me donne d’ailleurs des idées : j’irai moi aussi déposer les statuts de mon équipe de canton, le Léopard Sportif Bana Ba Njo de Deido/Douala à l’OAPI et cela ferait de moi le Président à vie du double champion de Cameroun (1971-72 et 1972-73) et ancien demi-finaliste de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions devenue entretemps la Ligue Africaine des Champions.
III-L’APPRENTI IMPOSTEUR
Quant- à Hugo Broos qui était l'artisan principal de notre défaite face à la Guinée il y a tout juste une semaine (il suffit de voir son starting lineup pour s'en convaincre, même s’il raconte partout que des multimillionnaires n’ont pas mangé avant le match), on dirait qu’il cherche tout simplement les poux sur la tête de Manu Dibango. Si c'est pour libérer le plancher qu'il fait tout son cinéma, qu'il parte en paix. Mais de grâce qu'il ne détruise pas en une semaine ce qu'il a construit en un an et plus. Lorsque tout le monde le combattait à son arrivée j’étais l’un des rares à le soutenir. Il n’a absolument pas le droit de faire chanter la nation championne d’Afrique. Il doit savoir que tous ceux qui ont glané des trophées avec le Cameroun n’ont jamais gagné ailleurs et il ne sera pas l’exception à la règle. Car le Cameroun, malgré tout son « désordre très bien organisé », a ce que tous les autres n’ont pas, c’est-à-dire des illustrissimes comme Roger Milla, Samuel Eto’o Patrick Mboma, Thomas Nkono, Joseph Antoine Bell, Benjamin Moukandjo et le jeune Fabrice Ondoua. Et la liste est très loin d’être exhaustive. Comme disait une fois Paul Biya, il ne faut pas blaguer avec le Cameroun.