L’Aigle royal de la Menoua vient de faire son come-back dans l’élite du football camerounais. Un retour célébré en grande pompe dans le département de la Menoua. Seulement pour y parvenir, il aura fallu le courage, la témérité et l’audace non seulement des joueurs, mais surtout d’un homme : Samuel Dongmo.

Au début de la saison, un comité de coordination transitoire est mis sur pied pour gérer une équipe orpheline après que Wamba Ngankou, indexé pour sa gestion catastrophique, soit parti sans crier gare. Outre Samuel Dongmo, dans ce comité qui devait aboutir au cours de la saison à la mise sur pied d’un bureau définitif, figuraient des personnalités comme Baudelaire Donfack, maire de la commune de Dschang et Etienne Sonkin, l’un des sénateurs de la région de l’Ouest.

Sauf qu’après quelques journées de championnat, ces derniers vont se montrer essoufflés. Et ne vont plus que rarement faire signe de vie. « En début de saison, on a désigné le maire de la commune de Dschang (Baudelaire Donfack, ndlr) comme président du comité de coordination transitoire, le sénateur Etienne Sonkin a été désigné vice-président de ce comité.

Mais je puis vous dire qu’à l’heure actuelle, nous sommes à plus de dix journées de championnat qu’ils n’ont pas cru devoir s’associer à moi pour que main dans la main, nous atteignions cet objectif », indiquait Samuel dans une interview accordée à camfoot.com.

Dos au mur, il donc contraint à reprendre les choses en main pour éviter à cette équipe créée en 1933 de plonger davantage dans les abysses. Grâce au soutien de quelques supporters et de certains bienfaiteurs, cet inspecteur des impôts, devenu président de fait, garde la dragée haute.

Les primes de matches et les salaires sont régulièrement payés. L’équipe enchaine alors des victoires. Bien que seul à trouver les moyens, il ne revoit pas les ambitions du club à la baisse. Plus qu’une montée, le retour en Ligue 1 devient pour lui un défi.

Car « il faut aussi montrer à ceux-là qui pensent être le nombril de la Menoua qu’on peut faire sans eux », lançait-il. Au terme de la saison, il peut légitimement s’estimer d’heureux.

Puisque l’objectif qu’il s’est fixé a été atteint. Contre vents et marées. Et l’Aigle Royal de la Menoua (63 points) ne s’est fait devancer dans la course au titre par le Racing de Bafoussam (64 points), qu’à l’ultime minute de l’ultime journée de championnat.