Sports Features of Wednesday, 14 February 2018

Source: Ghislain KOUNGANG

Alexandre Song et la précocité, quel gâchis !

Il a rejoint le club qui l’a révélé et même consacré au monde, Arsenal Il a rejoint le club qui l’a révélé et même consacré au monde, Arsenal

Alexandre Song Bilong fait incontestablement partie des pépites, des espoirs, des portes étendards du football camerounais autant sur le plan national que sur la sphère intercontinentale. Autant ce jeune a fait vibré plus d’un, autant la déception fut à la mesure d’une ascension finalement précoce et plusqu’éphémère.

Qui aurait pu rester de marbre face au talent brut que dégageait ce garçon dans ses heures de gloire. Qui a manqué de saluer la maturité, la maestria, la vista, la niaque, la grinta avec laquelle ce jeune homme tenait le milieu de terrain d’Arsenal dans les années 2010 ? Eh bien personne d’honnête ne peut se prononcer, si ce n’est pour louer et se remémorer cette époque pourtant pas très lointain mais certainement très soudain.

Mais aujourd’hui, le temps a passé, beaucoup d’eau a coulé sous le pont diraient certains, à raison peut être. Mais non, c’était il n’ya pas longtemps, 2012 ou 2013 soit 6 ou 5 ans seulement, même pas une décennie. Ceux-là ont-ils donc tort de le penser ? Non plus. Car l’illusion d’un passé lointain tient de ce que les fruits n’ont pas tenus la promesse des fleurs. En clair le bagage technique, le coffre footballistique que dégageait Alexandre Song Bilong laissaient présager aux téléspectateurs et autres observateurs avertis de ce sport de haut niveau qu’est le football une carrière formidable. Hélas ! C’est finalement une carrière fort minable qui a été servie à la place.

Aujourd’hui Alexandre Song a rejoint le club qui l’a révélé et même consacré au monde, Arsenal. L’ex lion indomptable s’entraine avec l’équipe. Mais nuance, il n’est nullement envisagé pour les Gunners de lui formuler une offre de signature. En clair, il s’agit de lui donner un coup de main afin de lui permettre de trouver un autre terrain de chute, en restant compétitif. Comme quoi Alexandre Song est en détresse. Oui Alexandre Song Bilong est en détresse, à seulement 30 ans ? Oui, une observation furtive et rétrospective sur ses choix depuis son départ du FC Barcelone est révélatrice. Après s’être révélé avec le SC Bastia entre 2004 et 2006, et consacré avec Arsenal en 2012, l’international camerounais va rallier la Catalogne dit-il pour gagner des titres. Mais entre temps en équipe nationale une guerre de clans se joue. Celle-ci oppose les pro-Eto’o aux Pro-Song. D’ailleurs la signature d’Alexandre Song à Barcelone se vie comme une vengeance, (du genre camerounais, tu crois que c’est seulement toi qui peux jouer au FC Barcelone). D’où l’interrogation fondamentale Song était-il prêt pour rejoindre le club espagnol à ce moment là? Sa décision n’avait-elle pas été sur motivée par autre chose d’extra sportif ? Avait-il suffisamment évalué les forces en présence dans l’effectif du Barca notamment la concurrence à son poste ? Ces questionnements sont d’autant plus pertinents qu’il disputera 65 rencontres avec un statut de remplaçant occasionnel et finira, très vite, par être prêté à West Ham en 2014 à l’effet de disposer de temps de jeu.

Vous avez dit 2014 ? Come on. Embourbé dans de sérieux problèmes d’égo qui éventre l’équipe nationale, tout comme Samuel Eto’o et autres, Alexandre Song va commettre l’impensable pire l’irréparable, de surcroit en mondo vision, à l’occasion de la coupe du monde allemande. Il va confondre le football au karaté, se servant du croate Mandzukic comme cobaye et ses excuses, bien que sincères, n’y changeront pas grand-chose, sur l’issue de sa carrière autant en équipe nationale, qu’en club, mais surtout dans le cœur de tous ceux qui ont cru voir en lui, le meilleur milieu de terrain défensif de l’histoire des lions indomptables.

Mon Dieu ! Mais qu’est ce qui n’a pas marché avec ce talent pourtant très prometteur ? Nul ne le saura vraiment jamais ? si ce n’est que le succès commande, au-delà du savoir-faire, un savoir être.