Alors que la construction de son siège accuse cinq années de retard, la Fédération camerounaise de football n’a jamais donné de suite à la convention signée il y a deux années avec le club anglais Crystal palace, pour l’ouverture d’une académie.

Le 26 avril 2016, l’annonce de l’ouverture d’une académie de football est évoquée en grande pompe à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Une annonce qui intervient après la signature d’un partenariat entre l’instance faîtière du football national représentée par son président d’alors, Tombi A Roko Sidiki et le club anglais Crystal Palace représenté par son président Phillip Alexander. Seulement, deux années après cet accord, rien de concret n’est perceptible. Comme si l’initiateur s’était évaporé avec son projet. Pourtant, cela résonnait comme le début de la refondation du football local. Car, selon les termes de ce partenariat, Crystal Palace doit participer à la détection des talents, les former pour les mettre ensuite à la disposition les sélections nationales de football.

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Rendu au siège de la Fédération camerounaise de football, à Yaoundé, pour s’enquérir du niveau d’évolution de ce dossier, la traçabilité échappe à la quasi-totalité des employés. Pour cet employé au service des compétitions, « c’était une bonne idée du président Tombi. Mais je vous dis qu’à ce jour, le dossier ne semble plus être d’actualité. Seule la personne de Tombi est mieux outillée pour vous dire à qui le dossier a été copté. Seulement vous connaissez la situation. Maintenant ne me demandez pas plus que ça». Cette attitude qui vise à abandonner des projets n'est pas une première. La construction du siège fédéral reste une parfaite illustration. Prévu pour être livré le 13 octobre 2013, le siège de l’instance faîtière, cinq années après, n’est que l’ombre de lui-même. Si d’aucuns vont accuser le manque de moyens dû aux supposés blocus des comptes de la fédération, l’on note tout de même que les 2 milliards de FCFA affrétés pour la construction de l’immeuble siège avaient été débloqués et logés dans une banque dont certains employés n’ont pu nous donner le nom.

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Une somme qui provient des retombées de la participation du Cameroun à la Coupe du monde 2010. Comment l'argent a-t-il été géré? Pour Armande Woyéyé, analyste des sports, « aucune personne À Tsinga, autre qu’Iya Mohammed ou Tombi À Roko ne pourraient vous édifier sur ce sujet », ne martèle-t-elle. Les travaux de constructions de l’immeuble qui s’étale sur 2500 m2, et qui s’élève sur 5 niveaux, soit un rez-de-chaussée et quatre étages (R+4), nous dit-on sans certitude au siège de la Fecafoot, pourraient reprendre dans les jours à venir sous la conduite de l’entreprise turc Yenigun Construction.