• Le processus électoral se poursuit à la FECAFOOT
• L'intervention de Paul Biya à la Fecafoot est exigée
• L'intervention de la lettre ouverte
A l'approche de l'élection pour le choix du nouveau président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), des s'élèvent pour exiger l'arrêt du processus conformément aux textes en vigueur.
Suite au recours déposé auprès du Tribunal arbitral sportif (TAS) par Abdouraman Hamadou et 42 membres de ligue de football professionnel du Cameroun, exigeant l'annulation du processus électoral en cours, c'est qu tour de l'activiste Abel Kam d'adresser une lettre ouverte au président de la République Paul Biya pour demander son intervention "afin de prévenir tout dérapage".
La rédaction de CamerounWeb vous propose, ci-dessous, l'intégralité de la lettre
LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT PAUL BIYA
Objet : Nécessite d'une intervention à la Fecafoot - Officiel afin de prévenir tout dérapage.
Excellence Monsieur le Président de la République du Cameroun,
Nous nous permettons de vous écrire afin de vous exposer les graves dérives de la législation ayant cours à la Fédération Camerounaise de Football en abrégé FECAFOOT.
Excellence Monsieur le Président, nous savons que le code électoral de la FECAFOOT en son article 2.1 interdit toute ingérence dans les affaires de cette association toutefois, en votre qualité de garant de la tranquillité, de la JUSTICE et de la sécurité nationale énoncées dans l’article 31 de la constitution camerounaise du 18 janvier 1996, vous avez l’obligation d’intervenir afin de prévenir toute situation pouvant conduire la nation tout entière vers le chaos.
Monsieur le Président, la constitution camerounaise réitère son soutien à la JUSTICE dans son préambule en ses termes, je cite : « Le peuple camerounais, fier de sa diversité culturelle et linguistique, élément de sa personnalité nationale qu’elle contribue à enrichir, mais profondément conscient de la nécessité impérieuse de parfaire son unité, proclame solennellement qu’il constitue une seule et même nation, engagée dans le même destin et affirme sa volonté inébranlable de construire la Patrie camerounaise sur la base de l’idéal de fraternité, de JUSTICE et de progrès. »
Excellence Monsieur le Président, la Fédération camerounaise de Football est régie par des statuts, un règlement intérieur et un code électoral.
En effet, l’article 36 des statuts parlant des conditions d’éligibilités au sein du comité exécutif affirme que, tout employé ou salarié de cette association candidat à un poste électif doit préalablement démissionner de ses fonctions au moins trois (3) mois avant la date du scrutin, l’article 7.2 du code électoral va dans le même sens en demandant la démission de toute personne y travaillant avant la convocation du corps électoral.
Excellence, l’actuel usurpateur dénommé Seidou Mbombo Njoya à la tête de la FECAFOOT au mépris de ces textes et de l’intégrité nationale a clairement prononcé un discours lors de la récente victoire des Lions Indomptables du Football, ce qui constitue s’il y’avait encore un doute, une preuve palpable et limpide de sa non-démission de ses fonctions avant de se présenter à nouveau pour sa succession.
Excellence Monsieur le Président, le football constitue le seul élément de joie du peuple camerounais qui y trouve un semblant de consolation dans une vie permanemment difficile, toutes ces guerres et ce désordre à la FECAFOOT contribuent énormément à détériorer ce lien « Football-Peuple » et menace d’une quelconque manière la paix et la cohésion dans notre pays.
Un vieil adage le dit si bien je cite « Un peuple qui ne rêve plus est une bombe à retardement. »
Sachant votre attachement aux valeurs républicaines, à la JUSTICE et à la PAIX, nous pensons que vous saurez prendre les décisions qui s'imposent pour préserver notre pays et démontrer au peuple camerounais que vous conservez votre impartialité dans la gestion et la préservation des intérêts de tous.
Vous remerciant de l’intérêt que vous porterez au contenu de ce courrier, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président de la république, l’expression de mes sentiments très respectueux.