• Samuel Eto’o veut sanctions les dirigeants de clubs véreux
• Il compte payer directement les joueurs impayés
• D’autres cadres ont déjà subi la foudre d’Eto’o
Samuel Eto’o est sur le point de se faire de nouveau ennemis. Le président de la Fédération camerounaise de football dénonce avec énergie les mauvais traitements dont sont victimes les joueurs de certains clubs. Il attache du prix au paiement des salaires des joueurs et menace de priver de subvention les clubs qui n’honoreraient pas leurs engagements vis-à-vis des joueurs. Eto’o va plus loin en invitant les joueurs privés de leurs salaires à saisir la FECAFOOT afin d’être payés.
« Tout président de club qui ne rémunère pas les joueurs ne recevra plus de subventions. Je donne le droit aux joueurs de porter plainte contre les clubs qui ne les paient pas, et la Fecafoot les paiera directement sur les subventions dont dû bénéficier ces clubs », a-t-il déclaré.
Si Samuel Eto’o est si catégorique sur la question du traitement des joueurs, c’est parce qu’il en fait son cheval de bataille pendant son élection à la tête de la FECAFOOT. Aussi, de championnat national de première division (Elite One) est perturbé par la grève de certaines équipes qui réclament leurs salairs aux dirigeants.
Un homme de principe
Samuel Eto’o ne regrette pas d’avoir suspendu le secrétaire Général de la Fecafoot. Didier Banlock, selon plusieurs sources se serait retrouvé dans un scandale de corruption et de sabotage de club. Après avoir sanctionné son collaborateur, Samuel Eto’o a expliqué son mode de fonctionnement. Il attend des résultats et ne compte pas entacher son mandat de scandale financier.
«Je suis venu mettre les choses en ordre. Je ne parle pas, j’agis. L’argent que j’investis dans le football camerounais pendant mon mandat doit avoir un résultat probant », a-t-il déclaré.
Sabotage de club
La nouvelle tombe mal pour Samuel Eto’o. Le président de la Fédération camerounaise de football qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille a été déçu d’apprendre que son secrétaire général, Didier Banlock, est le cerveau d’un gang qui orchestre des coups bas au sein des clubs de football.
Son opération de trop qui l’a emporté est son deal de 5 000 000 ficelé avec l’équipe sortante du club Aigle du Moungo pour rendre la vie impossible au nouveau bureau élu. C’est ainsi que le secrétaire général de la FECAFOOT aurait œuvré pour empêcher l’inscription dans les fichiers Fifa connect des joueurs du club. Il est également accusé d’avoir joué un rôle trouble dans l’annulation de l’Assemblée générale du club en date du 08 avril 2022.
« En effet, Benjamin Banlock est accusé de mauvaise gestion financière et soupçons de magouilles dans les marchés publics. Mais également d’acte de corruption dans la gestion de certains clubs en conflit ; à l’exemple de l’aigle royal de Nkongsamba où il aurait reçu une forte somme d’argent du président déchu Adolphe Nseke pour annuler l’assemblée générale du 08 avril 2022 », informe Riphin Ngoppe, journaliste camerounais, Directeur de publication de la Voix du Moungo.
Selon des sources proches de l’affaire, Samuel Eto’o est en colère. Le président de la Fecafoot lutte actuellement pour redorer l’image de son équipe déjà poursuivi devant le TAS.
« Désormais, la gestion des comptes de la Fecafoot a été transférée à Loe Jean Luc Pierre Camille son directeur de cabinet. Samuel Eto’o qui a fait de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille pendant son mandat, est très en colère contre son secrétaire général Benjamin Didier Banlock qui est présenté comme un homme qui a un faible pour de l’argent, ce qui lui avait valu sa suspension sous l’ancien président de la Fécafoot Seidou Mbombo Njoya », révèle la source.
Ce n’est pas la première fois que Didier Banlock est suspendu à la Fecafoot. En 2021, il avait subi une sanction similaire de la part de Seidou Njoya. L’équipe d’alors évoquait un problème interne alors que d’autres sources indiquaient qu’il était victime d’une cabale parce réputé proche de Samuel Eto’o.