Alors qu'il va affronter l'OM ce jeudi en Ligue Europa avec Salzbourg, Jérôme Onguéné annonce qu'il pourrait opter pour la sélection camerounaise.
En pleine réflexion pour son avenir en sélection, Jérôme Onguéné (19 ans) va affronter l'Olympique de Marseille avec Salzbourg, en Ligue Europa ce jeudi (21h05). Une rencontre particulière pour celui qui a commencé à regarder les matches du club phocéen avec son grand père, dès l'âge de 7-8 ans. S'il ne sait pas encore s'il débutera la partie, plusieurs de ses amis seront présents pour l'encourager à l'Orange Vélodrome.
Il paraît que vous êtes supporter de l'Olympique de Marseille...
Jérôme Onguéné: Oui, Marseille c'est un club que je supporte depuis tout petit. Dès l'âge de 7-8 ans, j'ai commencé à les suivre. C'est difficile d'expliquer ce que j'aime dans ce club...
En fait, j'ai commencé à suivre l'OM avec mon grand père. On regardait les matches ensemble, c'était mes tout premiers matches. Je n'ai pas connu la victoire en Ligue des champions, je ne me rappelle pas de tous les joueurs, mais pour moi Marseille ça a toujours été un grand club français, contre lequel j'ai joué et que je n'ai pas arrêté de suivre.
Aujourd'hui, vous êtes déjà qualifiés et avez la certitude de terminer devant l'OM qui, pour vous, était le favori du groupe au départ. Comment abordez-vous ce match retour ?
Avant le match aller, c'est vrai qu'on faisait de l'OM le favori du groupe. C'était le cas, et même si aujourd'hui les données sont différentes, on ne va pas se croire supérieurs. C'est un match qu'on a envie de gagner, surtout qu'on reste sur deux matches nuls. Une victoire nous permettrait d'aborder au mieux les deux matches qu'il nous reste avant la trêve.
Le fait d'être assurés de la première place et déjà qualifiés ne peut-il pas engendré de la suffisance à l'approche de ce match ?<
On le sait et forcément ça peut jouer. On en a discuté entre nous, on sait ce qu'on a à faire. Il faut prendre le maximum de points possibles. C'est important pour nous, pour la confiance. On ne va pas s'économiser et se dire que quoi qu'il arrive on terminera premiers du groupe. On va jouer ce match comme si c'était un match pour la qualification.
Cela fait quoi de se dire qu'on pourrait éliminer l'OM après les avoir supporter depuis tout petit ?
Ça m'embêterait pour Marseille, mais je suis footballeur. Je pense d'abord à moi, à mon équipe avant de parler comme un supporter. J'aimerais que l'OM finisse deuxième, mais c'est le foot qui veut ça et si je dois marquer le but de la victoire pour Salzbourg, je le ferai. Il n'y aura pas de cadeaux.
Ce match sera aussi l'occasion de vous revoir en France. Comment ça se passe pour vous à Salzbourg ?
Ça se passe déjà mieux qu'à Stuttgart même si le coach fait beaucoup tourner. Des fois, je joue. Des fois, je ne joue pas. Pour l'instant, j'ai joué 8-9 matches, ce n'est pas assez, mais c'est déjà bien. Pour l'instant, je ne suis pas à plaindre, ça se passe plutôt bien.
Vous êtes en quelque sorte en train de retrouver du plaisir sur le terrain...
Oui, c'est ça. Je retrouve le plaisir de jouer petit à petit mais, comme je l'ai dit au coach, je ne suis pas encore au top et je n'ai pas encore retrouvé le niveau qui était le mien à Sochaux. Mais je suis sur la bonne voie.
Dans une récente interview, vous aviez notamment parlé de calvaire au moment de faire le bilan de vos six mois à Stuttgart...
J'ai employé ce terme parce qu'en partant de Sochaux, on m'avait garanti du temps de jeu et qu'au final je n'en ai pas eu. Dans la vie quotidienne, ça commençait à devenir compliqué. Le coach ne me parlait pas, ça ne se passait pas très bien. Après la Coupe du monde U20, je me suis dit que ça allait repartir de zéro, mais non !
On a repris comme la saison dernière. J'ai eu une petite blessure et on m'a mis de côté pour une immobilisation d'un mois alors qu'au bout de cinq jours je me sentais en forme. J'ai loupé toute la préparation et à partir de là j'ai compris qu'on voulait me mettre de côté. Je ne prenais plus de plaisir, il fallait que je parte.
En juin dernier, vous nous disiez ne pas avoir de regrets d'avoir signé à Stuttgart. Aujourd'hui, si ?
Au début, je n'avais pas trop de regrets parce que même si je ne jouais pas beaucoup, je m'entrainais bien. Mais aujourd'hui, si, parce que je n'ai pas joué du tout.
Depuis le Mondial U20, avec votre faible temps de jeu, vous êtes un peu sorti des radars en équipe de France...
On parle beaucoup moins de moi, mais c'est comme ça. C'est une phase que tout footballeur doit traverser et qui me servira plus tard. Pour l'équipe de France, honnêtement, je pense que c'est mort pour l'instant. D'autres joueurs sont passés devant, même des plus jeunes. À moi de travailler pour revenir.
Votre objectif est donc bien de revenir en équipe de France. Avec les Espoirs, par exemple ?
Pour l'instant, je suis en pleine réflexion. Je ne sais pas vraiment si j'ai envie de revenir. La Fédération (FFF) n'a pas pris contact avec moi depuis la Coupe du monde et j'ai aussi l'opportunité de jouer pour la sélection camerounaise. Des décisions vont être prises d'ici janvier, mais c'est possible que je change de nationalité sportive.
Aujourd'hui, la balance penche donc plutôt pour la sélection camerounaise...
Oui, aujourd'hui la balance penche plutôt en faveur du Cameroun.
"/>