Le Cameroun a joué en Afrique du Sud sa 6e phase finale de la Coupe du monde de football de la FIFA, après celles de 1982 en Espagne, de 1990 en Italie, de 1994 aux Etats-Unis, de 1998 en France et de 2002 en Corée et Japon.

L'équipe du Cameroun de football participe à sa deuxième Coupe du monde en 1990, en Italie.

Les Lions, entraînés par le russe Valeri Nepomniachi (qui ne parle que quelques mots d'anglais et pas un mot de français), vont causer une des plus grosses surprises de l'histoire de la Coupe du monde en s'imposant lors du match d'ouverture contre le tenant du titre, l'Argentine de Diego Maradona (1-0, but de François Omam-Biyik).

Après une deuxième victoire obtenue contre la Roumanie (2-1, doublé de Roger Milla) et une déconvenue contre l'URSS (0-4), ils se qualifient pour les huitièmes de finale, où ils battent la Colombie (2-1 après prolongations).

À cette occasion, Roger Milla, 38 ans, rappelé in extremis en sélection, avant la Coupe du monde, inscrit 2 nouveaux buts. Le Cameroun devient le premier pays africain à atteindre les quarts de finale d'une Coupe du monde.

Au Stade San Paolo de Naples, ils sont éliminés de justesse par l'Angleterre (2-3 après prolongations après avoir mené 2-1).

De cet incroyable périple s'est construite (ou plutôt raffermie) la réputation des Lions Indomptables.

08 juin 1990 – 08 juin 2016 : Cela fait exactement 26 ans aujourd’hui, jour pour jour, que François Omam Biyick faisait trembler d’émotion et de joie indescriptible la nation camerounaise toute entière.

Le téléviseur étant encore un véritable luxe à cette époque, on retrouvait une trentaine d’âme agglutinée - comme des abeilles autour d’un verre de matango bien sucré - devant un écran de télévision en noir et blanc avec des images d’une qualité douteuse ou l’on imaginait plus qu’on ne différenciait nos propres joueurs de l’adversaire.

Toujours est-il que le cri du journaliste de l’époque ne laissa personne indifférent.

Tous les foyers étaient en effervescence… Je me rappelle encore avec nostalgie de la chanson de ce "Mondiale", qui du reste demeure la meilleure chanson de tous les mondiaux de football : Gianni Nannini et Edouardo Bennetto: Un'Estate Italia - Thème musical du Mondial de Football 1990.

La déchéance

Depuis près d’une décennie, notre équipe fanion est à la solde de tous genres de problèmes triviaux pouvant exister. Encadrée par des mafieux, les lions indomptables sont devenus et il est peu de le dire, une équipe vulgaire, obscène avec des comportements vils et répréhensibles à tous niveaux.

Du joueur sur le terrain au plus haut dirigeant, seul l’argent et les intérêts égoïstes priment sur le bon sens et le patriotisme qui jadis étaient les maitres mots de cette équipe.

Chacun tirant la couverture de son côté dans un chao expressément créé pour semer la confusion et en tiré le meilleur parti.

Un artiste, Petit Malo, pour ne pas le citer, en a fait une chanson très peu élogieuse à propos, comparant cette équipe mythique de 1990 à celle actuelle… Owé c’est dangereux.

D’où cette question… Les lions indomptables, sont-ils encore capables de nous donner autant de frissons comme à cette épopée de juin 1990, qui nous a mené à ce qui fut considéré à son temps comme une victoire de la Coupe du monde par un pays africain?