Infos Sports of Tuesday, 31 October 2023

Source: www.camerounweb.com

Boxe anglaise : Francis Ngannou déjà vers la sortie

Ngannou doit maitriser sa communication Ngannou doit maitriser sa communication

Francis Ngannou serait-il un mauvais perdant ? Depuis qu'il a perdu son combat face au Britannique Tyson Fury à Riyad en Arabie saoudite le 28 octobre 2023, l'ancien champion de l'UFC multiplie les sorties pour contester la décision des juges. Il va plus loin en dénonçant des pratiques en cours dans la nouvelle discipline qu’il vient d’embrasser. Pour certains analystes, le sportif camerounais risque d’écourter sa carrière professionnelle.

Le 28 octobre les Camerounais et les millions de supporters de Francis Ngannou de par le monde n’ont pas été déçus par la performance de l’ancien champion du MMA qui faisait ses premiers pas dans la boxe anglaise. A plusieurs reprises Ngannou a mis en difficulté le champion Tyson Fury. Il a d’ailleurs réussi à envoyer sur le tapis l’un des meilleurs athlètes de la boxe anglaise. Mais au final c’est Tyson Fury qui a été déclaré vainqueur par les juges.

La déception fut grande dans le camp de Francis Ngannou. C’est donc tout naturellement que ses soutiens ont envahi les réseaux sociaux pour contester la décision de juges. Ngannou qui vient d’embrasser la boxe anglaise ne devrait pas associer son image à cette polémique selon certains analystes. Il devrait laisser ses fans « mener le combat à sa place ».

Dans un entretien accordé à la presse il s’attaque violemment à certaines pratiques en cours dans la boxe anglaise. « Mais je pense que c’est une honte pour la boxe, une honte pour ce sport. Les juges, ils devraient être sanctionnés. Je veux comprendre pourquoi ces juges jugent ainsi. Pour moi, pour être honnête, la décision ne m’importe pas beaucoup », a-t-il déclaré avant d’ajouter.

« Ce n’est pas la première chose que je trouve dans ce monde de la boxe qui est un peu merdique. Il y a beaucoup de trucs merdiques ici que nous allons signaler. Je me fiche de ce que les gens disent ou font ici. Je vais juste me lancer dans ce nid et exposer cette merde », conclut-il.

Ces déclarations de Ngannou peuvent créer un sentiment de méfiance chez les responsables de ce sport qui verront en lui un rebelle incontrôlable plutôt que le grand sportif qu’il est réellement.

Le Camerounais court ainsi le risque de se voir une fois encore blacklisté après l’expérience douloureuse avec l’UFC.


Selon l’universitaire Patrick Nganang, ce combat était purement du business et Ngannou devrait se contenter de jouer le jeu. « Pour terminer, n'oublions pas que la boxe comme les sports de combats et toutes les hautes compétitions ne sont que du business avec de trop gros intérêts. Fury est une industrie et personne n'aurait accepté que Nganou détruise cela. Moi j'espérais juste que les juges prononcent le nul hier. Mais en y réfléchissant posément, même le nul n'était pas bon pour le business. Du coup, ils étaient obligés de faire ce hold-up. Remarquez que Nganou aurait pu infliger un KO technique à Fury, mais il ne l'a pas fait quand il a eu l'occasion, et ceci à dessein. Donc au final, Nganou a gagné, mais il a déclaré perdant. Bravo Champion. Proud of You brother », a-t-il écrit.

Une belle opportunité

Dans sa tribune l’universitaire a rappelé pourquoi Ngannou ne devrait pas perdre l’opportunité que lui offre la boxe anglaise. Malgré ses nombreux titres, le Camerounais était mal pays par l’UFC.

« Nganou est champion du monde de MMA. Mais on ne lui paye que des miettes, l'argent des beignets. Quand les Mike Tyson découvrent ce qu'il gagne, ils dénoncent. Sa prime de victoire ne correspond pas à ce qu'on donnait à l'époque à Mike Tyson pour s'entraîner lorsqu'il prépare un match. Nganou demande à l'UFC qui organise les combats de MMA de revaloriser substantiellement sa prime. Elle refuse. Un bras de fer s'engage qui s'achève par la démission de Nganou de l'UFC. Cette fédération engage une campagne de demonisation de Nganou, jusqu'à enlever son nom de ses tablettes de vainqueur du titre suprême. On lui ferme toutes les portes et on le raille. », rappelle Patrick Nganang.