Alors qu’ils étaient sur le champ de revendications, le président du Comité paralympique du Cameroun ne s’est pas gêné pour envoyer les pauvres athlètes au Diable. L’ancien Directeur général limogé de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) est à en croire les cécifooteux, de mèche avec les responsables du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) dans leur complot.
Son nom revient tout le temps dans les déclarations des athlètes. Maudit, conspué, honni et vomi, il est mangé à toutes les sauces les plus nauséabondes. Avec raison assurément. Attendu pour son arbitrage dans cette affaire qui n’a que trop durer, le patron du Comité paralympique fait malheureusement partie des bourreaux de ces pauvres déficients visuels. D’ailleurs, ces derniers condamnent avec la dernière énergie, la sortie de Jean Jacques Ndoudoumou dans certains médias depuis quelques semaines. Alors qu’on attendait qu’il embouche la trompette de la résolution immédiate et pacifique de ce différend, le président national de l’association des Albinos du Cameroun a clairement laissé entendre aux pauvres footballeurs qu’ils ne doivent rien espérer de la part des autorités compétentes.
De quoi en rajouter au courroux de ces jeunes compatriotes qui ne demandent qu’à rentrer dans leurs droits. « Est-ce que le fait d’avoir défendu les couleurs du pays à l’occasion d’une compétition de souveraineté fait de nous les individus mystérieux, énigmatiques, sans foi ni loi, susceptible d’être martyrisés ? Or sachant que le cahier de charge de la compétition a bel et bien prévu la rubrique des différentes primes il est inadmissible que l’on nous fasse comprendre entendre que nous ne devons rien attendre en retour », se lamentent les coéquipiers de Nsangou Arouna, Christian Nyobia Njoya, Mohomed Garba et Cie. Or, on se souvient que l’une des missions de ce fameux Comité c’était de contribuer à l’application de la Loi votée par le Parlement camerounais en 2010 sur la protection des droits des personnes handicapées. Laquelle sera par la suite, promulguée par le président de la République en février de la même année.
Situation dramatique
Six ans après la légalisation de cette Loi, nous en sommes encore à la recherche de la fameuse signature de ce décret, qui sera le levier pour une prise en charge efficace. Où est passé Ndoudoumou ? Qu’a-t-il fait pour protéger ces pauvres êtres vulnérables ? La lettre s’achève sur une mise au point.
« Meurtri par de nombreux échecs, impatient de voir cette question définitivement réglée, nous, le collectif des jours de l’équipe nationale de Cecifoot ne nous reconnaissons pas dans la lettre renonçant à la revendication des primes qui aurait été initié, et rappelons que nous ne sommes pas manipulés ». Cette situation est davantage dramatique quand on sait que les joueurs ne savent même pas à combien s’élève le montant de leurs primes (participation, podium, matches gagnés). Joint au téléphone ce soir, des collaborateurs d’Oumarou Tado tentent bon an, mal an, de calmer le jeu, jurant qu’une solution est en voie d’être trouvée. A quelle heure ?