Le monde du football camerounais est une fois de plus secoué par des turbulences, cette fois-ci émanant des plus hautes sphères gouvernementales. Le ministre des Sports et de l'Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, se retrouve au cœur d'une polémique qui menace de déstabiliser non seulement l'équipe nationale senior, mais aussi les espoirs féminins du pays.

Alors que l'équipe nationale féminine U-20 se prépare pour sa première participation historique à la Coupe du Monde de la catégorie en Colombie, une ombre plane sur leur préparation. Le ministre Mouelle Kombi aurait demandé des visas pour six personnes supplémentaires auprès de l'ambassadeur du Cameroun en Colombie, une requête qui soulève de nombreuses questions.

Cette demande apparaît d'autant plus surprenante que deux représentants du ministère, dont un directeur, font déjà partie de la délégation officielle en Colombie depuis dix jours. Les observateurs s'interrogent : quel est le but réel de ces voyageurs supplémentaires, sachant qu'ils ne sont ni accrédités pour la compétition, ni membres de la délégation officielle ?

Parmi les noms cités pour ce voyage controversé figurent Hervé Mveng et Hervé Thiam, dont les rôles précis dans ce contexte restent flous. Cette situation rappelle étrangement un épisode similaire survenu à Luanda en juin dernier, lors du match Angola-Cameroun des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.

Ces actions soulèvent des questions cruciales sur la gouvernance du sport camerounais. Alors que la FECAFOOT a géré tous les aspects de l'organisation avec ses propres cadres, l'intervention du ministère semble superflue et potentiellement perturbatrice. De plus, la question du financement de ces voyages supplémentaires reste en suspens, aucune ligne budgétaire n'ayant été clairement identifiée pour couvrir ces frais.

Cette controverse s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre le ministère des Sports et la FECAFOOT. Depuis plusieurs mois, des accusations de déstabilisation de l'équipe nationale senior pèsent sur le ministre Mouelle Kombi. Ces récents développements ne font qu'exacerber les inquiétudes quant à l'avenir du football camerounais.

Alors que les Lionnes U-20 s'apprêtent à faire leurs débuts sur la scène mondiale le 31 août, ces querelles internes risquent de détourner l'attention de leur performance sportive. Il est crucial que toutes les parties prenantes mettent de côté leurs différends pour se concentrer sur le soutien à apporter à ces jeunes athlètes qui portent les espoirs de toute une nation.