Sports Features of Thursday, 15 October 2015

Source: Christian TCHAPMI

CAF : Un remplaçant pour succéder à Issa Hayatou

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

Nommé président par intérim de la Fifa en remplacement de Sepp Blatter jeudi dernier, le désormais nouveau patron du football mondial songe déjà à son remplacement ou à son intérim à la tête de la présidence de la Confédération africaine de football (Caf).

A ce niveau, les textes de la Caf sont clairs en son article 24 alinéa 7. « En cas d’absence ou d’empêchement provisoire du président, ses pouvoirs sont exercés par le premier vice-président, en l’absence de ce dernier par le 2ème vice-président, et à défaut par le membre du Comité exécutif le plus ancien dans ses fonctions ».

Si l’on s’en tient à cet article, c’est le premier vice-président, le Seychellois Suketu Patel qui assurera l’intérim du Camerounais jusqu’à la fin de l’intérim de ce dernier à la Fifa. Seulement, un autre article notamment l’article 10 stipule : «Camer.be Dans des cas spécifiques, le président peut déléguer certains de ses pouvoirs spécifiquement énumérés à l’un des membres du Comité Exécutif ou au secrétaire général conformément à des modalités de gestion qu’il aura édictées ».

En clair, le président Issa Hayatou pouvant estimer qu’il est dans une situation spécifique d’autant plus qu’il n’a pas rendu de démission ou qu’il n’a pas montré qu’il est dans l’incapacité totale d’exercer son mandat qui prend fin en 2017, peut déléguer librement ses pouvoirs à un autre membre du Comité exécutif, qui pourrait être son deuxième vice-président, le Guinéen Almamy Kabelé Camara ou à son secrétaire général.

Surtout qu’en la matière, les textes de la Fifa ne lui imposent aucune obligation (article 32.6 : En cas d’absence ou d’empêchement du président, ses pouvoirs sont exercés d’office par le vice-président disponible et le plus longtemps en fonction Camer.be).

D’ailleurs, la succession automatique est réglée par l’article 24 alinéa 8 : « Si le président cesse définitivement d’exercer ses fonctions, le premier vice-président assure l’intérim. Il est tenu de convoquer une Assemblée générale extraordinaire, conformément aux présents statuts, pour l’élection d’un nouveau président dans un délai n’excédant pas quatre-vingt-dix jours à compter de la date de la survenance de la vacance définitive.

A titre dérogatoire, le délai des candidatures prévues à l’article 18.5 est ramené de quatre-vingt-dix jours à soixante-dix jours ». On attend donc de voir qui va s’asseoir sur le trône au Caire, le temps d’assurer l’intérim de l’ancien directeur des Sports au ministère camerounais de la Jeunesse et des sports, appelé à gérer les affaires du sport-roi depuis la maison mère à Zurich.

Assemblée constitutive

En rappel, la Caf, organisation faîtière du football africain, a été fondée en 1957 par quatre pays, l’Egypte, le Soudan, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud. L’organisation compte 54 membres à ce jour et a son siège au Caire en Egypte. Les bases de la création de la Caf ont été jetées au mois de juin 1956 à Lisbonne, au Portugal, alors que la capitale portugaise accueillait le congrès de la Fifa auquel participait les quatre pays en question.

Ces derniers conviendront d’une rencontre à Khartoum au mois de février 1957 pour élaborer les statuts et porter sur les fonts baptismaux la Coupe d’Afrique des Nations. Dès le congrès de la Fifa à Berne en 1954, il avait été reconnu à l’Afrique la capacité de se constituer en Confédération. Ce qui avait alors permis au continent d’avoir son premier représentant au Comité exécutif de la Fifa en la personne de l’Egyptien Abdelaziz Abdallah Salem.

L’acte de naissance de la Caf fut signé le 8 juin 1957 à Khartoum, au Soudan, et Abdelaziz Abdallah Salem en fut nommé président. Le 10 février 1957, après l’assemblée constitutive de la Caf, fut organisée la première Coupe d’Afrique des Nations qui se déroula dans la capitale soudanaise. L’Egypte en sera le premier vainqueur.