Les U17 camerounais devaient initialement affronter leurs homologues kenyans au stade omnisports de Bafoussam le 7 août dernier. Le match qui comptait pour l’aller du 2e tour des qualifications de la CAN Madagascar 2017 a été délocalisé à la dernière minute. C’est finalement à Limbe que les lionceaux ont désillusionné les Harambee Star cadets (7-0).
La raison de ce décalage: l’avion qui devait transporter les Kenyans de Douala pour Bafoussam n’était pas disponible. Les visiteurs camerounais ne pouvant parcourir plus de 200 km à l’intérieur du territoire par route selon le règlement de la CAF, le match a dû se jouer à Limbe qui est à 75 km environ de Douala. Si ce contretemps n’a pas eu d’impact sur le plan sportif, il a cependant quelque peu égratigné l’image du Cameroun à trois mois du début du championnat d’Afrique de football féminin.
Dans un communiqué signé du Secrétaire Général Blaise Moussa, la Fédération Camerounaise de Football a indiqué que «l’aéronef devant servir au transfert des officiels et de l’équipe kenyane dans le cadre du match Cameroun-Kenya, comptant pour les qualifications de la Can U17 Madagascar 2017, prévu ce dimanche 7 aout à Bafoussam, est rendu impossible pour cause d’incident technique».
Une version différente de celle donnée par la CRTV qui a retransmis le match en direct. Un des commentateurs a déclaré que «l’avion qui devait transporter les Kenyans s’est rendu en Côte d’Ivoire avec un détachement de l’armée camerounaise qui devait prendre part au défilé à l’occasion de la fête nationale» au pays d’Alassane Ouattara.
Peu importe la véritable raison, cet incident est une sérieuse alerte pour les autorités camerounaises à quelques 12 semaines du coup d’envoi de la CAN. Si le pays semble être prêt au niveau des infrastructures (stades, hôtels), il reste encore à faire au niveau du transport international notamment. CAMAIR-CO, la compagnie nationale aérienne compte à ce jour cinq avions (3 Boeings et 2 MA60).