• 3 Camerounais étaient parmi les arbitres
• Aucun d’eux ne figure parmi le classement des meilleurs arbitres
• Le top 5 dévoilé
Le Cameroun, pays organisateurs de la 33e Coupe d’Afrique des Nation (CAN) 2021 a quitté la compétition avec la 3e place pour une médaille de bronze.
Le Cameroun a d’ailleurs raflé trois bonnes places dans la liste dévoilée par la CAF pour les sifflets. Parmi ces arbitres camerounais, figurait Carine Atezambong, une femme arbitre (assistante) pour le trio.
A la fin de la compétition, le classement des meilleurs de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations a été dévoilé. Aucun arbitre camerounais n’y figure.
Victor Gomes, le sud-africain ayant arbitré la finale entre le Sénégal et l’Egypte est en tête du classement. S’en suivent l’algérien Mustapha Ghorbal, le sifflet du match d’ouverture et l’éthiopien Tessema Bamlak qui s’est illustré lors du match Sénégal – Guinée équatoriale pour le top 3.
Josué Bondo (Botswana) et Pacifique Ndabihawenimana (Burundi) occupent respectivement la 4e et la 5e place du classement.
Il faut rappeler que les arbitres camerounais retenus pour officier pendant la CAN 2021 sont Blaise Ngwa (arbitre principal) et Elvis Noupoue (assistant). Carine Atezambong (assistante) viendra compléter la liste en tant que la seule femme arbitre camerounaise de la compétition.
Ancienne Karatéka et judoka, Carine Atezambong a réalisé en 2014 l’exploit de devenir l’unique femme à arbitrer les matchs d’hommes de la Ligue 1 du Championnat national de football camerounais. En 2015, elle a été désignée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) comme arbitre internationale.
Le parcours de Carine Atezambong montre qu’elle est une grande passionnée du sport. Selon les confidences faites à Africa Women Experts, on comprend que c’est au collège qu’elle a commencé à s’intéresser au sport. Elle y a pratiqué le karaté. Elle s’inscrit à l’université et opte pour le handball, vu que le karaté n’est pas un sport olympique.
Elle sera alors repérée lors d’une séance d’entrainement par le professeur de judo qui la convainc de devenir judoka. Elle pratique le judo pendant 5 ans et intégra plus tard l’équipe nationale.
En 2008, révèlent nos confrères de Africa Women Experts, elle réussit le concours de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) qui forme les professeurs de sport et les entraineurs.
Ce sera le virage dans sa carrière sportive, car son père lui conseille de se spécialiser en arbitrage. Mais, une fois à l’institut, elle apprend malheureusement que l’école ne forme pas les arbitres, apprend-on.
Ce qui la pousse à opter pour le football. « C’était très étrange que je fasse le football, surtout que j’avais déjà fait sept ans de karaté, cinq à six ans de judo, subitement je me suis retrouvée à aller faire le football. Même mes maitres de judo se sont fâchés, puisque j’étais à l’équipe nationale. Mais je me suis dit que je vais faire le foot pour découvrir une autre discipline », se souvient-elle encore.
« En 2009, après 6 mois de stage, elle devient arbitre nationale du Championnat féminin. En 2012, elle décide de sortir des sentiers battus et souhaite arbitrer les matches d’hommes. Un fait rare, puisqu’aucune femme ne le fait, étant donné les tests qui sont adaptés au physique des hommes. Après avoir pu valider ces tests, Carine intègre la ligue 2 masculine. En 2014, elle est promue en Ligue 1 des hommes, devenant ainsi la seule femme à arbitrer les matchs masculins. La même année, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) la désigne comme arbitre internationale », écrit le confrère.
Rappelons qu’elle dispose de plusieurs cordes à son arc. Carine a arbitré plusieurs matches d’hommes du Championnat camerounais, dont la finale de la Coupe du Cameroun en 2014. Elle a aussi arbitré des matches au niveau international, notamment les matches de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2016 au Cameroun, les Jeux Africains à Brazzaville en 2015, les matchs éliminatoires pour la Coupe du monde et les jeux Olympiques.
En ce qui concerne la liste camerounaise dévoilée par la CAF, la surprise de cette liste n’est autre que l'absence d'Alioum Sidi, longtemps considéré comme le meilleur arbitre camerounais.