Les meilleures nations du football africain seront bien présentes au Cameroun ce 9 janvier pour participer à la grand’messe du football.
Algérie : un titre à défendre
Même si le sélectionneur du Maroc, Vahid Halilhodzic, n’a pas voulu le citer, le tenant en titre fait office de favori à sa propre succession. L’ancien international yougoslave s’est fendu d’un : « Ce n’est pas la peine qu’on se répète. Le plus grand favori, vous le connaissez » … Une façon, pour lui, de ne pas mettre l’ancienne sélection qu’il a dirigée sur un piédestal, d’autant plus qu’elle est la grande rivale du Maroc.
En plus de sa série impressionnante de 33 matches sans défaite, l’Algérie, avec une équipe A’, a récemment remporté la Coupe arabe des nations. Dans le onze de départ figuraient notamment Youcef Belaïli et Yacine Brahimi, en feu durant le tournoi. Ils sont présents dans la liste des 28 joueurs participant à la CAN, par Djamel Belmadi. La sélection sera portée, notamment par son capitaine, Riyad Mahrez, joueur majeur de Manchester City, son métronome, Ismaël Bennacer ou encore ses tauliers, Raïs M’bolhi et Aïssa Mandi.
Selon Patrick Juillard, journaliste chez Foot365, spécialiste du football africain, l’Algérie « doit tout de même faire attention ». « On se rappelle qu’avant l’Euro, on disait de la France qu’elle était la meilleure sélection, à toutes les lignes, mais cela reste une phase finale et un tournoi en vase clos, notamment à cause du Covid. On peut avoir des surprises, il faudra donc que les Fennecs restent concentrés », ajoute-t-il.
Sénégal : le finaliste de la dernière édition
Les Lions de la Teranga, finalistes de la dernière édition, défaits par l’Algérie, seront également l’un des grands favoris de cette CAN 2021. L’effectif d’Aliou Cissé est de qualité, notamment avec le taulier et ailier gauche de Liverpool, Sadio Mané, le défenseur central de Naples, Kalidou Koulibaly, ou encore le gardien du champion d’Europe en titre, Chelsea, Edouard Mendy.
Parmi les 27 joueurs convoqués, figurent également de nombreux joueurs de Ligue 1, comme les Parisiens Idrissa Gueye, Abdou Diallo, ou encore le Rennais, Alfred Gomis. Il faut noter la convocation de deux jeunes talentueux, qui jouent pour l’Olympique de Marseille : Bamba Dieng (21 ans) et Pape Gueye (22 ans).
Selon Patrick Juillard, « Aliou Cissé a amélioré son effectif, notamment sur les côtés, avec l’arrivée de Bouna Sarr (Bayern Munich), Abdou Diallo (PSG) et Fodé Ballo-Touré (Milan AC) ». Selon lui, « l’effectif est meilleur qu’en 2019 », mais il va falloir « que les coéquipiers de Sadio Mané franchissent un cap sur le plan mental ».
Le sélectionneur sénégalais, Aliou Cissé, critiqué – malgré ses très bons résultats – pour le jeu peu flamboyant de son équipe, aura pour mission de trouver un collectif dans une équipe qui, jusqu’à aujourd’hui, est surtout une somme d’individualités. Il voudra également effacer cette frappe contrée qui a donné la victoire à l’Algérie en finale de la dernière CAN. Une frappe qui lui reste en travers de la gorge.
Cameroun : l’avantage du domicile
Il n’est pas aisé d’évaluer le niveau du Cameroun. L’équipe a été qualifiée d’office en tant que pays hôte. Elle n’a donc pas eu la pression du résultat en phase de poules. Néanmoins, l’équipe est historiquement difficile à manœuvrer chez elle. Même si l’effectif du Cameroun n’est pas le meilleur du continent, son statut de pays hôte le place parmi les prétendants sérieux au titre. Le sélectionneur portugais des Lions Indomptables, Antonio Conceiçao, a d’ailleurs fixé comme objectif « d’arriver au moins en finale ». Il s’agira de vaincre le signe indien, pour des Camerounais qui n’ont jamais gagné la CAN à domicile.
La récente élection de la légende du football camerounais, Samuel Eto’o, à la tête de la Fédération camerounaise de football, peut également enclencher une dynamique positive pour une sélection dont la poule reste plutôt abordable (Éthiopie, Burkina-Faso et Cap-Vert).
Égypte : les espoirs reposent sur Mohamed Salah
« Mohamed Salah est sûrement le meilleur joueur offensif africain. L’équipe… c’est autre chose », prévient Patrick Juillard. « La Coupe arabe a montré une Égypte timorée, avec des difficultés dans la création du jeu », précise-t-il.
L’attaquant égyptien aura pour objectif de transcender et de porter un effectif mélangé, avec des joueurs locaux issus d’un championnat de qualité sur le continent et des expatriés. Une mission difficile, mais pas impossible pour celui que l’on surnomme (contre son gré) « le Pharaon ».
Avec tv5monde.com / 237online.com