À quelques jours de la rencontre décisive contre le Kenya, prévue pour le 11 octobre dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025, Samuel Eto’o a encore renforcé son emprise sur la gestion du football camerounais. Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a pris une décision sans précédent en décidant de présider personnellement la réunion préparatoire avant le match, une tâche qui relevait jusqu'ici du ministère des Sports (Minsep).
Depuis plusieurs mois, la tension est palpable entre Eto’o et Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, notamment à cause des ingérences politiques qui ont failli coûter au Cameroun une sanction de la FIFA début septembre. Cependant, Eto’o continue de regagner du terrain, marquant des points dans ce duel de pouvoir.
Déjà en septembre, Eto’o avait imposé le choix du stade de Garoua pour la rencontre Cameroun-Namibie (1-0), et il vient de renouveler cet exploit en désignant Douala comme ville hôte pour le match contre le Kenya. Mais c’est sa dernière décision qui marque un tournant : en prenant la tête de la commission centrale d’organisation du match, Eto’o se place en première ligne, écartant ainsi son rival politique.
Un communiqué de la Fecafoot, daté du 25 septembre, confirme la mise en place de cette commission, avec Eto’o à sa tête. Il est précisé que la réunion d’avant-match se tiendra le 30 septembre à Douala. C’est la première fois depuis l'arrivée du sélectionneur belge Marc Brys que le président de la Fecafoot s'implique directement dans cette phase cruciale de la préparation d’un match international.
La relation entre Eto’o et Brys, déjà tendue, ajoute une autre couche d’incertitude à la préparation de ce match important. Eto’o, qui avait jusqu'ici brillé par son absence aux réunions préparatoires des rassemblements de mai et septembre, semble vouloir cette fois prendre les choses en main. Reste à savoir si Marc Brys acceptera de participer à cette réunion, dans un contexte où le froid entre les deux hommes persiste.