Et c’est un peu le cas depuis l’adoption des résolutions du Comité exécutif de la Confédération africaine de football, réuni le 20 juillet dernier au Maroc. La première et principale décision concerne en effet le Cameroun, en tant que pays organisateur de la Coupe d’Afrique des nations 2019. Sur la base des propositions du premier symposium sur le football africain organisé quelques jours avant, le Comité exécutif présidé par Ahmad Ahmad a en effet décidé de modifier le format de la compétition : on passe ainsi de 16 à 24 équipes. De plus, la période change également puisque la CAN se jouera désormais en juin-juillet, au lieu de janvier-février comme jusqu’ici. Même si les éliminatoires de l’édition 2019 sont engagées et que le cahier de charges est modifié en cours de jeu de façon unilatérale, le Cameroun a décidé de relever le défi. Et déjà, les réunions se multiplient au sein du gouvernement pour se réajuster en attendant le nouveau cahier de charges qui sera présenté lors de la première visite d’inspection de la CAF en septembre prochain. Le Cameroun entend bien organiser la première CAN à 24, en dépit des embûches. Surtout qu’il en a les moyens et que tout le peuple est prêt à se mobiliser pour faire de ce rendez-vous un succès sur tous les plans.
Réactions
Thierry Mettomo: « Le Cameroun peut organiser la CAN malgré tout »
Manager général de Colombe du Dja-et-Lobo.
« Le passage à 24 équipes dès 2019 est une surprise. Je pense que c’est la première fois qu’une réforme du genre est mise sur pied avec application immédiate, pendant la compétition. Au demeurant, ce changement est bénéfique pour l’Afrique qui aura davantage d’équipes compétitives et pour le pays organisateur car l’augmentation du cahier de charges permettra le développement des infrastructures. Le Cameroun peut très bien organiser la CAN 2019, malgré ces changements. Nous avons cinq villes avec le nombre de stades requis aux normes. »
Jacques Eric Andjick: « Tout le monde doit contribuer »
Chef service des sports au quotidien Mutations.
« Le Cameroun a déjà des stades opérationnels à Yaoundé, Bafoussam et Limbe. Il y a aussi les travaux de construction et de réhabilitation qui vont sans doute s'accélérer. Ce qui permettra à notre pays d'avoir plus de six sites pour la CAN 2019. Pour réussir, tout le monde doit contribuer. Et même si ces travaux vont sans doute coûter plus cher avec la pression des délais, ils seront bénéfiques à long terme. Loin de nous abattre, la modification du cahier de charges peut permettre au Cameroun de se remobiliser.»
Leocadia Bongben: “Government Should Have A Work Plan”
Sports journalist.
“CAF has put Cameroon on pressure leaving Cameroon with only a choice of either accepting to host or withdrawing. Cameroon has accepted to host and has to construct the necessary infrastructure. Instead of merging as initially planned, Douala and Limbe would expand to have two pools besides Yaounde Olembe and Mfandena as two pools. Rehabilitation of the other stadia has to start immediately, besides ameliorating the telecommunication network. Government should have a plan of work for rehabilitation and construction, evaluated and monitored every three months and made public to the media which should equally play the watchdog role for government.”