C’est l’avis de deux avocats qui déclarent « nulles et de nul effet » les dernières décisions de celui qui est pourtant toujours le président du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC).
Dans une correspondance datée de ce lundi, 15 janvier 2018, maître Jean Blaise ETOUA et maître George Gérard WAMBA MAKOLLO affirment que, « depuis le 07 mai 2017, [KALKABA MALBUM ne peut] plus agir au nom et pour le compte du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun ».
C’est la conséquence de sa suspension, le 07 mai 2017, par le Comité Exécutif de l’ACNOA, « de toutes activités et fonctions en relation avec le mouvement olympique sur le continent africain ».
La décision a été motivée par des raisons éthiques liées à l’élection à présidence de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA).
Une élection pour laquelle KALKABA MALBUM, président du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun, avait du reste été disqualifié.
Il avait pourtant fait appel de cette décision devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Mais, le TAS n’ayant pris aucune mesure provisionnelle, ont indiqué les avocats, la décision « continue de produire ses effets de droit substantiels et déterminants ».
Les deux avocats représentent un collectif de clubs de football et la Ligne régionale de football de l’Ouest, dans deux affaires pendantes devant le CNOSC, contre la FECAFOOT. Ils estiment que toutes les décisions, prises depuis lors par le président suspendu, « sont nulles et de nul effet ».
KALKABA MALBUM a récemment nommé le professeur Jean-Marie BIPUM WUM à la tête de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage (CCA) du CNOSC. Il a également renouvelé le collège arbitral.
Cette décision contrarierait les projets de certains candidats à la présidence de la fédération qui souhaitent se débarrasser de TOMBI AROKO Sidiki. L’ancien président s’est déclaré candidat à la prochaine élection.
La perspective semble faire peur à ses adversaires qui lui prête, à tord ou à raison, le soutien du gouvernement. Ils auraient obtenu, de l’ancien CCA, sa suspension à vie de toute activité liée au football.
La CCA était devenue célèbre à travers une décision rendue en faveur de l’annulation de l’élection qui avait porté, le 28 septembre 2015, TOMBI AROKO Sidiki à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).
Cette décision avait ouvert la porte à la longue période de tourmente qui a abouti à la mise sur pied, le 08 septembre 2017, d’un Comité de Normalisation, en passant par les arbitrages du TAS et de la FIFA.
Elle avait surtout fait de KALKABA MALBUM un véritable héros. Réduisant le Bureau élu de la FECAFOOT au statut devenu célèbre d’imposture. Il faut croire que qui tue par l’épée, périt par l’épée.