À une semaine du match crucial entre le Cameroun et la Namibie, prévu le 7 septembre 2024, une nouvelle controverse vient jeter le trouble sur l'organisation de cette rencontre. L'Office National des Infrastructures et des Équipements Sportifs (ONIES) a adressé ce jeudi 29 août une lettre au secrétaire général de la FECAFOOT, soulevant des obstacles majeurs à la tenue du match à Garoua. Cette situation met en lumière un bras de fer entre différentes institutions camerounaises impliquées dans l'organisation de cet événement sportif d'envergure.
La décision de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), présidée par Samuel Eto'o, de maintenir le match au Stade Roumdé Adjia de Garoua, malgré l'opposition du ministère des Sports qui préfère le Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, a créé une situation de blocage. Bien que la Confédération Africaine de Football (CAF) ait validé le choix de Garoua, l'ONIES persiste à déclarer le stade non disponible, arguant des raisons techniques insurmontables dans le délai imparti.
Dans sa lettre, l'ONIES soulève un point crucial : l'impossibilité pour la CRTV (Cameroon Radio Television) de diffuser le match depuis Garoua. Les raisons invoquées sont multiples et techniques. Tout d'abord, la CRTV est le seul opérateur capable d'assurer une retransmission TV de niveau international au Cameroun. Ensuite, les équipements nécessaires, notamment les OBVAN (cars de régie mobile) et les fly cases, ne sont actuellement pas positionnés à Garoua. Le déplacement des OBVAN de Yaoundé à Garoua, soit un trajet de 950 km, nécessiterait au moins 20 jours, incluant le transport à très faible allure pour éviter tout risque d'accident, l'installation sur place, et les tests indispensables. Quant aux fly cases, bien que transportables par avion, ils ne peuvent être installés à Garoua faute d'une salle technique appropriée dans le stade.
Face à ces contraintes techniques, l'ONIES conclut qu'il est "matériellement impossible d'envisager une retransmission TV de cette rencontre" dans le délai imparti. Cette situation pourrait avoir des conséquences lourdes, privant de nombreux supporters camerounais et namibiens de la possibilité de suivre le match à la télévision. Un tel scénario serait préjudiciable non seulement pour les fans, mais aussi pour l'image du football camerounais sur la scène internationale.
Dans ce contexte tendu, une décision rapide s'impose. La FECAFOOT se trouve face à un dilemme : soit trouver une solution technique pour permettre la diffusion depuis Garoua dans un délai extrêmement serré, soit envisager un changement de lieu au risque de perdre la face dans ce bras de fer institutionnel. Le temps presse, et l'enjeu sportif de ce match qualificatif ne peut être négligé.