Le journaliste sportif camerounais Dénis Ikoul fait partie des faiseurs d'opinion les plus critiques envers la gestion des affaires du football camerounais de Samuel Eto'o.

Pour les défenseurs de Samuel Eto'o aussi bien dans les médias que sur les réseaux sociaux, Ikoul fait partie de ceux qui souhaitent la chute de Eto'o. Mais le journaliste lui-même se dit impartial et affirme faire preuve d'une certaine objectivité dans ses sortie.

Dans une tribune publiée ce lundi 14 août, il répond à ceux qui l'accusent de ne pas protéger Samuel Eto'o et pire, de le livrer à ses ennemis de la CAF.

"Une icône qui divise en interne peut-elle être protégée ? Je l’entends et le vois partout depuis quelques jours, «L’ancien pichichi doit être protégé, c’est une icône ». Dans l’absolu c’est une réalité implacable. Samuel est la plus grande star du football africain, nous avons la chance qu’il soit camerounais, il mérite donc notre protection. Mais Il convient aussi en toute honnêteté de se poser cette autre question : PROTECTION À QUEL PRIX ? À la vérité, il est clair que Samuel est le président qui malheureusement, à tort ou à raison a le plus fissuré la maison du football camerounais. Que ce soit avec les différents exécutifs et normalisations successifs qu’il a combattus ou adoubés autrefois depuis 2013, que ce soit aujourd’hui où il est "insupporté" par ses propres alliés et collaborateurs, ce serait faire de la mauvaise foi que de le présenter comme l’ange innocent et les autres des démons, même s’il reste notre chouchou. Il faut aussi indiquer qu’il est très difficile de protéger une icône sans qu’elle ne se protège déjà elle-même: des violences au Qatar, des fronts de batailles à n’en point finir depuis 10 ans (et ça continue), des injures publiques à l’endroit des compatriotes (« Hiboux » en plein TV sur Canal2), des contrats controversés et des suspicions d’implication dans des conversions pernicieuses et toxiques (« Bro »), difficile de dire que l’icône s’est elle-même protégée, conséquence elle met la famille (censée protéger l’icône) en difficulté", écrit Alain Dénis Ikoul.


Les camerounais aujourd’hui taxés de Hiboux sont pourtant ceux qui ont le plus souvent sonné l’alerte de ces égarements dangereux de l’icône, ces « conduites inappropriées ». Les fanatiques avaient vite fait d’y voir de l’aigreur et de la Jalousie: Dommage ! Aujourd’hui que la CAF utilise ce que certains « Hiboux » ont dénoncé autrefois, pour égratigner l’icône, les (mauvais) amis du président appellent à l’union sacrée: MAIS À QUEL PRIX DONC ? Chers mauvais parents et frères, est-ce parce que votre enfant a apporté la gloire à la famille qu’il est exempt de toute forme de remontrances et de conseils ? Même lorsque ses agissements contribuent à diviser sa propre famille ? Désormais quand l’enfant apporte la gloire à la famille, il devient irréprochable et tout permis ? CHACUN SE FERA SA RÉPONSE. Les faits sont têtus ! Nous avons laissé carte blanche par fanatisme au moment où les hiboux disaient qu’on devrait aider notre frère en lui disant la VÉRITÉ. Hier il fallait gérer les hiboux inoffensifs de la maison, aujourd’hui il faut faire face à des FÉLINS ÉTRANGERS. Nous nous avons beaucoup fait en attirant l’attention depuis longtemps, aujourd’hui nous observons la scène. De toutes les façons, SOUTIEN TOTAL !", ajoute t-il.