Jeune Afrique révèle les tensions persistantes au sein de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), où Samuel Eto’o, son président, est confronté à une série de polémiques et de dettes liées aux anciens sélectionneurs des Lions Indomptables. Antonio Conceiçao, limogé en 2022, vient d’obtenir près de 1,9 million d’euros d’indemnités de la part de l’État camerounais, une somme que la Fecafoot n’a pas pu régler seule. Cette situation, comme le rapporte Jeune Afrique, met en lumière les difficultés financières et managériales de l’instance dirigée par Eto’o.

Le sélectionneur actuel, Marc Brys, nommé en mai dernier contre l’avis de la Fecafoot, est également au cœur des tensions. Malgré des résultats impressionnants – qualification pour la CAN 2025 et un bilan invaincu –, Brys est en conflit ouvert avec Samuel Eto’o. Jeune Afrique souligne que la Fecafoot a recensé 18 manquements à son encontre, allant du refus de collaborer à des accusations de mépris envers le président. Pourtant, son licenciement coûterait près de 900 000 euros, une somme que l’instance ne semble pas prête à assumer.

Ces conflits s’ajoutent à un autre dossier embarrassant : celui de Rigobert Song, l’ancien sélectionneur des Lions Indomptables. Selon Jeune Afrique, Song accuse un retard de huit mois de salaire, soit 232 000 euros, une situation qui toucherait également son ancien adjoint, Sébastien Migné. Ces dettes envers les anciens encadreurs ternissent l’image de la Fecafoot et soulignent les lacunes dans la gestion financière de l’instance.

Face à ces défis, Samuel Eto’o est sous pression. Le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a récemment critiqué la gestion « primesautière » de la Fecafoot, appelant à plus de responsabilité pour éviter des dépenses inutiles. Comme le conclut Jeune Afrique, ces affaires illustrent les tensions internes et les difficultés structurelles qui menacent les ambitions sportives du Cameroun, alors que le pays se prépare pour les qualifications de la Coupe du monde 2026.