Les relations entre la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et le sélectionneur national Marc Brys restent tendues, comme l'illustre une nouvelle fois l'absence du prometteur attaquant Danny Namaso dans la dernière liste des Lions Indomptables. Selon des révélations, la FECAFOOT n'aurait pas transmis à la FIFA la lettre dans laquelle le joueur exprimait son souhait de changer de nationalité sportive pour défendre les couleurs du Cameroun.
D'après les informations du lanceur d'alerte Boris Bertolt, la FECAFOOT, sous la présidence de Samuel Eto'o, n'aurait pas fait suivre à la FIFA la lettre dans laquelle Danny Namaso manifestait son intention de jouer pour le Cameroun. Cette négligence administrative aurait empêché la finalisation des démarches nécessaires au changement de nationalité sportive du joueur.
Cette situation a suscité la colère du sélectionneur Marc Brys, qui comptait sur la présence de Namaso dans son équipe. Dimanche, en annonçant sa liste pour les prochaines échéances, le technicien belge n'a pas mâché ses mots : "Je ne suis pas content, on avait assez de temps pour régler ça. Je suis très surpris et déçu car c'était le moment pour lui qui joue à Porto."
Ce nouveau couac intervient dans un contexte de tensions persistantes entre la FECAFOOT et Marc Brys. Malgré les efforts du gouvernement camerounais pour apaiser les relations, la collaboration entre l'instance fédérale et le sélectionneur demeure difficile. Les atermoiements dans le dossier Namaso illustrent à nouveau les dysfonctionnements qui minent le football camerounais.
L'absence de Namaso prive l'équipe nationale d'un élément offensif prometteur, au moment où Brys cherche à construire une équipe compétitive pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations. Au-delà des implications sportives, cette situation fragilise également l'image et la crédibilité de la FECAFOOT, accusée de négligence dans la gestion d'un dossier pourtant crucial.
Face à ces tensions récurrentes, le football camerounais est une nouvelle fois confronté à la nécessité de renforcer sa gouvernance et sa capacité à gérer efficacement les dossiers sensibles, dans l'intérêt supérieur de la sélection nationale.