Infos Sports of Wednesday, 28 March 2018

Source: L'oeil du Sahel N°1054

Can 2019: le TPI autorise la saisie des comptes de Ben Modo

Ben Modo, DG de Prime Potomac Ben Modo, DG de Prime Potomac

L’affaire fait grand bruit depuis le week-end dernier dans les médias et les réseaux sociaux. Le président du Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé (centre administratif), a autorisé à la société Vinkengiseh and Yayir Company (VayCo)de saisir les comptes de la société Prime Potomac, pour s’assurer du paiement de sa dette d’un montant de 194.500.000 de Fcfa.


Une information fausse à en croire le président directeur général (Pdg) de Prime Potomac, Ben Modo dans un communiqué de presse rendu public mardi, 27 mars 2018, soutient que les comptes de son entreprise ne sont aucunement scellés. «Nos comptes n’ont pas été fermés, et ils restent régulièrement ouverts et opérationnels dans nos banques habituelles», écrit-il. Précisant qu’à la vérité, Prime Potomac a loué «une vingtaine d’engins lourds proposés par la société Vinkengiseh. Après quelques mois de location, nous avons racheté lesdits engins aux vrais propriétaires, puisque la société Vinkengiseh n’était qu’un intermédiaire dans cette transaction.


L’achat des engins s’est fait avec l’accord de la société Vinkeginseh. Et les pro-priétaires ont été entièrement réglés au moment de l’achat». Pour Ben Modo, il ne restait qu’à régler une enveloppe de 312 millions de Fcfa, au titre du solde de la location.

Toujours selon lui, un accord a été trouvé entre les deux par-ties. D’où un premier paiement d’une somme de 156 millions de Fcfa à la société Vinkengiseh. Le reste devant lui être versé à la fin du mois de janvier ou au début de février 2018. Or, après avoir perçu ses 156 millions de Fcfa de la part de Prime Potomac, Vinkengiseh n’a réduit sa dette que de 50 mil-lions de Fcfa auprès des anciens propriétaires des engins susmen-tionnés, auxquels Vinkengiseh, Yayir Company (VayCo) devait environ 202 millions de Fcfa. «Lorsque les anciens pro-priétaires des engins se sont rendus compte que la société Vinkengiseh n’avait plus que 156 millions de fcfa à recevoir de Prime Potomac, et sachant que l’ancien intermédiaire leur devait 152 millions de Fcfa ; ils ont pris peur et obtenu une ordonnance de justice», poursuit Ben Modo dans son communi-qué de presse. L’acte de justice demandait alors à Prime Potomac de leur payer directement les 152 mil-lions de Fcfa, représentant la créance de Vinkengiseh.

Est-ce pour contourner cette mesure, en tout cas, «Vinkengiseh est, elle aussi, dans une autre ville, pour obtenir une autre ordonnance de justice demandant à Prime Potomac de s’acquitter de sa dette auprès de la société Vinkengiseh », peut- on lire. Voilà donc Prime Potomac avec deux ordonnances de jus-tice sous la main : «l’une signée à Douala en faveur des anciens propriétaires des engins susmentionnés, et l’au-tre signée à Yaoundé en faveur de la société Vinkengiseh», précise le PDG de l’entreprise. Raison pour laquelle la société Prime Potomac a dû recourir à la justice pour une clarification. « C’est à ce moment qu’une situation de chantage s’en est suivie ; la société Vinkengiseh menaçant de répandre dans la presse et dans les réseaux sociaux si nous ne la payions pas immé-diatement», révèle le Pdg de Prime Potomac. Une accusa-tion que contestent les respon-
sables de Vinkengiseh.

Selon de sources locales à Garoua, cette affaire n’a toute-fois aucune incidence sur l’enga-gement de Prime Potomac à livrer les stades d’entrainement de Garoua en mai 2018, c’est-à-dire cinq mois avant les délais contractuels. Et les hôtels en septembre 2018, soit deux mois avant les délais contractuels. «Il faut que cette affaire se règle au plus vite quitte à ce que l’Etat intervienne. Il n’est pas accepta-ble que, pour quelques raisons que ce soit, les travaux soient arrêtés une seule journée. Nous voulons notre Can ici, c’est la part du Grand-Nord. Que ceux qui cherchent de faux prétextes pour nous priver de notre Can prennent garde », affirme Mamoudou, moto-taximan. Une interpellation qui résume les attentes des populations du Grand-Nord quant à leur sou-hait d’accueillir une poule de la Can 2019.