Les présidents de clubs ont choisi le président de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC) pour les quatre prochaines années. En plébiscitant Pierre Semengue (78,78%) au détriment de Franck Happy (21,22%), les patrons des équipes d’élite ont démontré qu’ils fondent beaucoup d’espoir au projet présenté par le général à la retraite.

Les réactions captées au sortir de cette élection en sont la preuve. «Les présidents de clubs ont choisi leur président. Il faut féliciter le général Semengue et prier pour que Dieu lui accorde la grâce de réaliser tous ses projets», a déclaré Saint Fabien Mvogo, le président d’Eding de la Lekié. Le colistier de Franck Happy estime que trois points doivent guider la mandature qui s’ouvre «la construction des aires de gazon synthétique, le développement de la médecine sportive et l’augmentation de la subvention aux clubs», affirme-t-il.

Son de cloche identique pour Faustin Domkeu, le désormais premier vice-président de la LFPC. «Double satisfaction. D’abord pour l’élection, et puis je dois dire sincèrement que pour le fair-play de Franck (Happi), ça été un geste remarquable. On va bâtir la réconciliation. On a 48 heures pour ça, on va le faire. Et puis, s’il y a la bonne volonté, ce qu’il (Semengue) a fait au pas de tortue, je vais proposer qu’on le fasse aux pas de chevaux, pour bâtir la réconciliation et travailler ensemble pour notre football professionnel. Fini le cocorico, il faut se mettre au travail. Nous sommes une équipe. Maintenant, il n’y a plus d’équipe de Semengue ni de Franck Happi. On va bâtir une seule équipe pour faire avancer notre football. Le temps des débats est terminé, et Franck l’a mentionné tout à l’heure», a réagi le président de New star de Douala.

Réaction aucun éclat de voix, même pas du côté du candidat malheureux. Franck Happi au contraire a fait montre d’un fair-play extraordinaire. «C’est une déception parce que nous avons perdu, et on reconnait notre défaite. Nous ne regrettons pas parce que lorsqu’on perd un match de football, on ne regrette pas de l’avoir joué. Je suis un peu déçu de l’ampleur de la défaite (26 voix contre 7). Elle est suffisamment large, et c’est pour ça que j’ai dit que malgré les irrégularités et les vices qu’on a relevés au départ, ça ne sert à rien de faire appel. Mes collègues ont clairement choisi un autre projet.

Je leur souhaite bon vent et que la réussite soit avec eux. La suite ? Je suis président de l’Union, je redeviens président de l’Union et je fais du mieux que je peux au sein de l’Union. Je pense au moins avoir porté un message, un espoir pour la jeunesse que nous représentons et je crois que rien ne sera plus comme avant. On a montré qu’on peut résister aux tempêtes, aux pressions, et être debout.

Je pense que c’est une opportunité pour la jeunesse de notre pays. Le président (de la République) nous a demandé d’oser, et je crois que, ce que j’ai fait aujourd’hui, c’est plus qu’oser. Et malgré toutes les pressions, je suis allé jusqu’au bout, pas pour moi tout seul, mais pour la jeunesse de mon pays» a déclaré le président de l’Union de Douala.