Nommé début août à la tête des champions d'Afrique sortants, avec pour mission de les conduire lors de la CAN 2019, le Néerlandais donne l'impression de tâtonner avec le Cameroun...

D'abord, et avant de débuter ce post consacré au Cameroun, revenons un court instant sur celui de jeudi passé, où il était question de la nomination de Pierre Aubame, le père de Pierre-Emerick, à la tête des Panthères. Il nous était apparu évident que Pierre avait donné son accord à la fédération avant que celle-ci n'annonce l'information. Or, il n'en était rien.

Pierre, qui est souffrant en ce moment, réservait sa réponse, a priori négative. Du coup, c'est Daniel Cousin, sans aucune expérience de coach, qui a été rapidement validé alors qu'il devait constituer le binôme technique avec Aubame. Pour quatre matches. Et plus, si qualification à la CAN 2019 ? Une nouvelle crise dont se serait bien passé le football gabonais, qui n'en finit pas de se ridiculiser.

Maintenant, intéressons-nous à Clarence Seedorf, dont la nomination sur le banc camerounais a pour le moins surpris le petit monde des passionnés du football africain. Si son expérience de joueur et le palmarès qu'il s'est forgé sont indéniables, son vécu de technicien est très limité. Quant à sa connaissance du poste de sélectionneur et du football africain, elle est pour ainsi dire quasiment nulle. Elle l'était en tout cas avant le premier rassemblement au Kenya suivi du match à Mitsamihouli contre les Comores (1-
Sa nomination, dit-on, devrait beaucoup à l'entregent d'un Samuel Eto'o.

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Mouais. La première liste de joueurs convoqués a surpris. Est-elle le fruit de sa propre réflexion, en partie ou en totalité ? Gros doute. Pourtant, c'est bien lui qui a décidé de ne pas faire appel aux champions d'Afrique basés dans des Championnats exotiques, type Christian Bassogog ou Benjamin Moukandjo, capitaine de ces Lions lors de la CAN victorieuse au Gabon... Dernièrement, Moukandjo a décidé de prendre sa retraite internationale, forcément vexé par les propos de ce sélectionneur qui, visiblement, n'a même pas pris la peine de causer avec lui avant de le laisser de côté.

Pour la double confrontation contre le Malawi, les 12 et 16 octobre prochains, Seedorf a pourtant rappelé Bassogog, qui évolue toujours en Chine. Surprenant revirement de situation ! Il a également convoqué un joueur, Dimitri Oberlin Mfomo (FC Bâle), international suisse. L'a-t-il seulement appelé avant ? Quant à Pierre Akono, un jeune du Championnat camerounais (Eding Sport) dont Seedorf disait qu'il n'irait pas y puiser, il n'a pas livré un match de compétition depuis deux mois. Bizarre, bizarre...

Que dire enfin de la convocation d'un Clinton Njie qui est blessé en club depuis quelques jours et le match contre Lyon où il était entré, avait marqué avant de ressortir ? A croire que le technicien des Lions ne se tient pas informé de l'état physique de ses troupes. Mis bout à bout, tout cela ne fait évidemment pas sérieux, dans un groupe de convoqués très déséquilibré, puisqu'il ne comprend que quatre milieux pour huit attaquants et autant de défenseurs. C'est cet homme, couvert de lauriers durant toute sa carrière de joueur, qui donne rendez-vous au Cameroun dans neuf mois pour conserver le titre continental conquis par Hugo Broos et sa troupe à Libreville en février 2017. Y a du boulot...