Sports Features of Friday, 25 August 2017
Source: camfoot.com
Eminent juriste à la notoriété jusqu’alors établie et incontestée, le président du Comité de normalisation à qui le processus de redressement du football camerounais avait été confié par la Fifa en 2013, n’avait pas réussi à délivrer la Fécafoot vaudou de ses vieux démons. Et c’est maintenant démontré puisque la FIFA a décidé, deux ans après la décision, de respecter le jugement du tribunal administratif du sport.
Le casting, nous disait-on, était rigoureux et les critères de choix obéissaient à une « nouvelle vision du football camerounais ». Lequel, déplorait-on, était condamné dans les profondeurs abyssales à cause d’une gestion chaotique. Pour soigner ce grand malade, il fallait donc des médecins de haut-volt, prêts à lui appliquer une thérapie salutaire.
Aux yeux de la Fifa et du gouvernement, il n’y avait pas mieux que le Pr Joseph Owona pour conduire en juillet 2013, cette équipe de praticiens en qui le peuple camerounais avait placé tous ses espoirs. Celui qu’on surnomme affectueusement « Massayo », pensaient ses adeptes, était en terrain conquis puisqu’il est non seulement un ancien ministre des Sports, mais surtout parce qu’il maitrise parfaitement les contours des questions électorales.
Lui qui est un spécialiste hors échelle dans ce domaine très sensible. Ne dit-on pas avec vantardise qu’il a écrit les textes de la constitution 1996 du Cameroun même si les coquilles et les contresens ne la rend pas totalement applicable plus de 20 ans après ? (Abdouraman devrait peut-être aussi corriger la copie du Pr).
Ngassa Happi-Owona : le clash
Pour l’accompagner dans cette lourde et délicate mission, le prince Emmanuel Ngassa Happi qu’on ne présente plus, au regard de ses faits d’armes dans l’histoire du football au Cameroun. Le président du conseil des sages de l’Union sportive de Douala héritait alors de la vice-présidence. Mais au bout de quelques semaines, la collaboration entre les deux hommes est devenue des plus ardues et le patriarche a claqué la porte.
Faisaient aussi partie de ce Comité, Michel Kaham, ancien international et entraîneur, Ebenezer Mouloké, juriste, ex-directeur des normes au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), Ephraïm Gwafor, juriste, ancien ministre, ancien recteur de l’université de Yaoundé II, Owona Pascal Baylon, ancien capitaine de la sélection nationale des Lions indomptables et ex-président de la Fécafoot, David N’Hanack Tonyè, juriste, Docteur en droit du sport et non moins ancien secrétaire général du Minsep, James Mouangue Kobila, juriste, chef de département de droit public à l’université de Douala.
Echec lamentable
Tout comme Jonathan Fombé, juriste, Amadou Evelé, juriste, ancien directeur général de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) et Adolphe Minkoa She, juriste, professeur et doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II. C’était donc au total : un ancien ministre, un ancien secrétaire général du Minsep, deux anciennes gloires du football camerounais, six juristes, un patriarche et ancien président de club qui formait le bloc équipe, finalement incapable après deux ans de règne et des rallonges à n’en plus finir, de trouver la formule miracle qui devait sortir le foot camerounais du précipice.
La décision d’installer un nouveau Comité de normalisation est la preuve par 9 que rien n’a changé à Tsinga et le coup de Jarnac dont l’ancien président Iya Mohammed a été victime n’a été qu’un coup d’épée dans l’eau. Le système et ses acteurs majeurs sont restés en place avec l’onction du gouvernement aujourd’hui humilié. Et c’est justement sa perpétuation, source de sempiternelles divisions au sein de cette maison maudite.
A l’image des étudiants distraits qui n’ont pas pu valider ses unités de valeur lors de la session normale des examens, le Pr. Joseph Owona et ses comparses qui ont été admis en session de rattrapage, ont lamentablement échoué. Pour se dédouaner et justifier cet échec cuisant, Joseph Owona avait déclaré en 2015, lors d’un échange avec les candidats à la présidence de la Fécafoot au rang desquels Joseph Antoine Bell que « Tombi à Roko Sidiki est un cadeau de mariage ». No comment !