• Eto'o est dans son rôle

• C'est ce que pense Denis Ikoul

• Il indique toutefois qu'il l'aurait fait autrement


Les réactions se multiplient après la sortie de Samuel Eto'o vis à vis des joueurs de la sélection nationale.

Si d'autres l'accusent, d'autres voient une raison normale pour qu'il s'adresse aux Lions.

Le journaliste Alain Denis Ikoul est revenu sur le fond et la forme de l'incident de jeudi dans les vestiaires des Lions indomptables en Tanzanie.

« Si ses rêves initiaux avaient été proportionnés, Samuel n'aurait pas pété un câble ce soir. On peut un peu le comprendre sur le fond, mais pas sur la forme » , a indiqué Alain Denis Ikoul, Journaliste sportif.

« Sur le fond d'abord, Samuel comme chacun des 27 millions de camerounais a le droit de dire ce qu'il pense de notre sélection nationale. Entant que président de la Fédération et ancien GRAND joueur, lui il a encore toute la légitimité de dire ce qu'il pense et à qui il veut (pas forcément comme il veut), et pourrait même dans une certaine mesure Influencer des décisions technico-tactiques dans la sélection: on peut le lui concéder du fait du grand joueur qu'il a été», précise le journaliste.

« D'ailleurs on lui concéde déjà beaucoup de choses dans cette tanière, notamment le droit d'aller convaincre certains binationaux. C'est Samuel, c'est le Cameroun, c'est compréhensible. Mais l'on semble aussi oublier que les lions étaient à l'extérieur ce soir, et ont généralement de la peine à déverrouiller des équipes regroupées en bloc bas. En plus ils ont quand-même gagné », a-t-il ajouté.

Il déclare par ailleurs quil ne reviendrait pas sur sa position bien connue sur la capacité de Rigo à imprimer une réelle patte tactique à cette équipe, mais si l'on analyse la chose sur la forme, après ce match qu'en réalité les lions n'ont pas perdu, plusieurs questions se dégagent. « Le vestiaire n'est-il plus un lieu sacré ? Le discours d'un président dans un vestiaire devrait-il être servi au peuple en temps réel ? Les lions n'ont-ils plus droit à une intimité dans le vestiaire ? Que peut encore dire Rigobert Song quand Eto’o l'a autant infantilisé en même temps que ses joueurs ? », se demande Denis Ikoul.

« Samuel n'assume-t-il plus les choix de son sélectionneur comme il l'a avoué dans le vestiaire de Bepanda ? Pour ceux qui connaissent l'homme, quelle aurait été sa réaction si après un match gagné le président de la fédération de l'époque était venu tenir les mêmes propos ? Non... », lance-t-il.

« Je pense que Samuel a le droit comme nous tous, d'être émotif et d'être en colère, mais si ses rêves initiaux avaient été proportionnés, il n'aurait pas pété un câble comme ce soir dans le vestiaire. Il ne faut pas se mentir, ces lions n'ont jamais fait de match XXL depuis 20 ans. Même à Blida on n'a pas été flamboyant. Et une coupe du monde se prépare pendant minimum 6 ans, et non en 3 mois face au Burundi et la Namibie. Cette façon de communiquer est très populiste à mon goût », a-t-il conclu.