• Samuel Eto'o Fils pénalisé pour fraude fiscale
• La condamnation fait toujours parler
• Me Christian Bomo Ntimbane en rajoute une couche
Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto'o Fils a été condamné à vingt-deux (22) mois par la justice espagnole pour fraude fiscale. Les faits qui lui sont reprochés datent de l’époque où il jouait en Espagne.
L’avocat au barreau du Cameroun Me Christian Bomo Ntimbane a expliqué davantage son point de vue par rapport à la situation de Samuel Eto'o Fils qu’il estime ne plus être président, conformément aux textes de la Fecafoot.
MISE AU POINT SUR LA VACANCE À LA PRÉSIDENCE DE LA FECAFOOT
Je ne demande pas à Monsieur Samuel Eto'o Fils de démissionner comme certains me le font dire, je dis que conformément aux textes de la Fecafoot, il n'est plus président de la Fecafoot. Sa continuation de l'exercice de cette fonction alors que la vacance est de plein droit est une voie de fait, un abus.
L'article 47 des statuts de la Fecafoot dit que si le Président se retrouve en cours de son mandat dans un des cas d’inéligibilité, c'est-à-dire ceux prévus à l'article 36 des statuts de la Fecafoot, il y a vacance automatique et de droit à la présidence.
Dans le cas d'espèce, la condamnation à une peine de prison ferme, sans sursis de 22 mois a été prononcée par la justice espagnole contre Samuel Eto'o Fils. Il y a bel et bien condamnation à une peine privative de liberté. 22 mois d’emprisonnement, c'est 22 mois de prison.
C'est juste l'exécution, je précise bien exécution de la peine qui a été aménagée. La décision elle-même n'a pas été remise en cause. La condamnation pénale est devenue définitive parce qu'il a transigé. Car les transactions pénales en droit acquièrent autorité de chose jugée.
En outre le débat sur l'application de cette décision au Cameroun est sans intérêt, même si j'ai eu à rappeler pour la culture de certains que même au Cameroun, les sentences pénales étrangères sont reconnues au conformément à l'article 14 de notre code pénal.
La Fecafoot est soumise aux lois de la FIFA conformément à l'article 3 des statuts de la Fecafoot, qui est une institution internationale. La FIFA reconnaît les décisions pénales rendues par tous ses Etats membres dont l'Espagne.
Quelque soient les émotions et les degrés de colère des afficionados et autres passionnés déraisonnés, et même si pour certains, c'est vu comme de l'acharnement, je ne m'arrêterai pas de demander l'application du droit à la Fecafoot. C'est aussi ça le combat pour la justice, l'égalité de tous devant la loi et le droit.
Les jugements ou postures à deux vitesses, deux poids deux mesures, au faciès, prêts à trancher et à sanctionner les faibles, les misérables et à protéger plutôt les forts et les puissants ne sera aucunement tolérée.
Cet adage de La fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », sera combattu avec toutes les forces de la justice. Inutile donc de m'appeler à une espèce de tolérance ou de tempérance quand je mène mes combats pour la justice et la légalité au Cameroun. Car c'est la justice qui élève une nation.
Ne pas vouloir la justice dans son pays, c'est de l'antipatriotisme. Je ne recherche non plus l'approbation des hommes, mais de la vérité. Auquel cas je ferai des posts qui plaisent à la masse. Même si tout le Cameroun serait contre moi dans ce combat de la justice, je n'abdiquerais pas.
Car comme il est écrit dans le livre sacré : « Car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu ». Luc 15:16.