L'affaire secoue le monde du football camerounais et suscite une indignation croissante. Eric Parfait Djomeni, gardien de but de Victoria United, aurait été enlevé, séquestré et torturé par le président de son propre club, Valentin Nkwain. Cette affaire, digne d'un thriller, met en lumière les tensions et les dérives qui gangrènent le football africain.
Selon plusieurs sources concordantes, Valentin Nkwain accuse Eric Parfait Djomeni d'avoir intentionnellement provoqué la défaite de son équipe lors d'une rencontre de championnat. Pire encore, il lui reproche d'avoir parié sur la plateforme 1XBet en faveur de la défaite de son propre club. Furieux, le dirigeant aurait alors pris une décision radicale : s'affranchir de toute procédure officielle et se faire justice lui-même.
D'après les témoignages recueillis, le joueur aurait été séquestré pendant trois jours, soumis à des sévices physiques et à des actes d'intimidation visant à lui arracher des aveux. Un scénario digne des pires heures du football corrompu, qui illustre les extrémités auxquelles certains dirigeants sont prêts à aller pour contrôler le sort de leur équipe.
Une mère en quête de justice
La situation prend une tournure encore plus dramatique lorsque la mère du joueur se présente devant les bureaux de Valentin Nkwain, espérant voir son fils. Son témoignage poignant laisse transparaître toute la détresse d'une famille impuissante face à un abus de pouvoir flagrant :
"Jusqu'à présent, je ne sais pas pourquoi mon fils est retenu ici. Il est traité comme un prisonnier. J'ai vu les traces de fouets sur son corps. Je suis malheureuse et si je quitte ici sans mon enfant, je ne sais pas comment dormir. Il m'a dit qu'on l'a frappé pour lui faire avouer qu'il avait vendu des matchs."
Ce récit bouleversant pose une question essentielle : comment un tel acte peut-il se produire au sein d'un club de football professionnel, censé respecter les principes de la justice et du fair-play ?