Infos Sports of Monday, 2 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Conflit MINSEP-FECAFOOT : ‘l'État du Cameroun viole grossièrement la loi’

MOUELLE KOMBI Narcisse et Samuel Eto'o MOUELLE KOMBI Narcisse et Samuel Eto'o

Dans une intervention remarquée sur le plateau de l'émission "7 Hebdo" de la chaîne STV ce dimanche 1er septembre, Me René Roger BEBE, avocat du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), a livré une analyse percutante du conflit qui oppose actuellement le Ministère des Sports et de l'Éducation Physique (MINSEP) à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).


Selon Me BEBE, l'État du Cameroun se rendrait coupable d'une "violation grossière" de la loi dans sa gestion de ce conflit. L'avocat n'a pas mâché ses mots, affirmant que le président de la FECAFOOT, Samuel Eto'o, serait dans son bon droit. "Vous avez vu Paul Biya faire une sortie ou donner des instructions pour qu'on mette fin à l'action de Samuel Eto'o ? Pas du tout. Pourquoi ? Parce que Eto'o est légaliste", a-t-il déclaré avec conviction.


Me BEBE s'est également penché sur le discours du Chef de l'État du 10 février dernier, offrant une interprétation qui va à l'encontre de certaines actions récentes. "Quand le chef de l'État disait dans son discours de mettre de l'ordre, qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Il n'a pas demandé de violer la loi. Il voulait tout simplement dire de laisser la fédération jouer son jeu, que chaque acteur joue son rôle", a-t-il expliqué.


L'avocat a ensuite évoqué ce qui pourrait s'apparenter à un complot contre le président de la FECAFOOT. "Les gens qui étaient en embuscade... parce que les subventions de l'État allaient dans les poches des dirigeants de clubs, ont créé un syndicat pour se liguer contre Eto'o. C'est de ça que Eto'o est victime aujourd'hui", a-t-il affirmé, pointant du doigt des intérêts personnels qui pourraient être à l'origine du conflit actuel.


Ces déclarations de Me BEBE interviennent dans un contexte de tension croissante entre les instances dirigeantes du football camerounais. Elles soulèvent des questions importantes sur la gouvernance du sport le plus populaire du pays et sur le respect de l'état de droit dans sa gestion.