Lancés vers la fin du mois d’avril, les travaux de construction de stades à gazon synthétique dans sept Communes du Cameroun ont connu un arrêt forcé de près de cinq semaines. Sans qu’il y ait quoi que ce soit d’inquiétant, assure Ben Modo, l’ingénieur des travaux..
Hier, 20 avril 2016, Tombi A Roko Sidiki a engagé une série de cérémonies de pose de la première pierre de sept stades à gazon synthétique dans la Communauté urbaine de Bamenda et les Communes de Bafia, Bafang, Bangangté, Ngaoundéré, Ngoumou et Sangmélima.
La date de livraison de ces différentes infrastructures ayant été fixée pour le mois d’octobre 2016. La concrétisation d’une promesse de campagne du président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), jadis célébrée par des fans du football.
Mais ce que ces derniers ignoraient, c’est que, une semaine après les premiers coups de pioches, les travaux ont connu un arrêt forcé. Les débats se sont alors ouverts.
Les comptes de la Fécafoot ayant connu des soucis liés à la querelle postélectorale qui continu de faire son chemin, d’aucuns ont pensé que l’arrêt des travaux dans les chantiers était dû au fait que l’instance que dirige Tombi A Roko Sidiki « n’a plus d’argent ».
D’autres ont par contre conclu que c’est la preuve de « l’incompétence » de l’entreprise, Prime Protomac Group, l’ingénieur des travaux, qui n’a aucune expérience dans le domaine de la construction des infrastructures sportives.
« Nous avons dû arrêter à cause de problèmes techniques. Nous avons commencé les travaux au courant du mois d’avril, je crois le 20. Quelques temps après, nous avons reçu une visite d’une mission de contrôle et cette mission a exigé un certain nombre de choses de nous. Nous avons eu besoin de quelques temps pour les fournir », explique Ben Modo, patron de l’entreprise Prime Protomac Group.
Changement de délais
Mais concrètement, quel était le problème ? « Le problème était au niveau des notes de calculs, répond-t-il. Quand on fait un plan, il comporte plusieurs compartiments, plusieurs sections.
Par exemple, au Cameroun, on exige un plan d’impact environnemental, on vous exige également d’avoir des notes de calculs qui prouvent que le bâtiment va réagir d’une certaine manière.
Nous avions ces choses suivant un autre code, il fallait simplement traduire cela dans le langage du code camerounais. On a pris un peu de temps pour faire ces adaptations ».
Du coup, les délais initialement prévus vers le 20 octobre, ont changé. Les stades ne seront plus livrés à la date initiale. Les six mois donnés au maître d’ouvrage pour achever les travaux ont connu une rallonge de quelques semaines.
« Nous allons livrer nos stades en six mois. Il faut simplement que nous reprécisions les choses : nous avons commencé vers le 20 avril. Une semaine plus tard nous avons été contraints à arrêter.
On a arrêté pendant cinq semaines, et maintenant, nous sommes en train de reprendre », explique encore Ben Modo.
« Pour nous, si on enlève la semaine de travail, le délai va à 5 moins et 2 semaines. C’est dans cette logique que nous allons continuer le travail. Donc, dans 5 mois et 2 semaines à partir de maintenant, nous allons livrer les différents stades », précise-t-il enfin.