Depuis le 13 février 2017, les fréquentations au tennis club de Douala (TCD) ont connu une baisse drastique et se font de plus en plus rares au fil du temps. A l’origine, des mesures prises par le Comité directeur de l’association allant à l’encontre de leurs statuts et règlement intérieur. Entre autres décisions, le passage brutal des cotisations de 107500 F.Cfa à 180000 F.Cfa.
Une décision prise par le bureau alors que le règlement stipule qu’une telle décision doit être d’abord proposée à l’assemblée générale avant une éventuelle approbation. Un collectif de membres a fait plusieurs correspondances à Naseri Paul Bea, le préfet du Wouri, en sa double qualité de membre dudit club, et de responsable des associations dans le département. Le 16 septembre, les membres sollicitent du préfet son « arbitrage en vue de dissiper le risque d’atteinte à l’ordre public ».
Le préfet reçoit les deux parties et donne des instructions et des conseils. Le comité directeur présidé par Jean Pondy ignore les instructions du préfet. Ce dernier reçoit d’autres correspondances attirant son attention sur l’obstruction à ses instructions le 26 septembre, puis une autre le 7 décembre où le collectif des membres lui demande une approche neutre.
Rencontré dans ses locaux de la préfecture, le N° 1 du Wouri nous a dit que le collectif est constitué des membres considérés comme mauvais perdants. « Je leur ai demandé d’attendre que le mandat du comité directeur arrive à sa fin en novembre et qu’ils aillent les challenger aux élections pour diriger comme ils pensent ».
Une attitude qui laisse croire que le préfet est en accord parfait avec le camp Pondy. Les membres du collectif ont porté l’affaire au tribunal, et le juge a désigné un administrateur provisoire en la personne de Me Djongue Etame Florence. Le comité directeur a fait appel pour suspendre la première décision du juge.
La pomme de discorde
Il est reproché à Jean Pondy et son comité directeur, la distraction de près de 80 millions de francs dont 57 millions qu’il a trouvés dans les caisses au moment de son élection en février 2016. Des dépenses exorbitantes qui ont été engagées sans l’aval d’une assemblée générale : 17 millions de francs pour la réfection du court N° 2. Laquelle réfection engagée en mai 2016 et qui n’est toujours pas achevée, la réfection de l’éclairage pour une somme de 33 millions de francs. Gabriel Lowe, un des membres du collectif des membres du Tcd nous a lancé : « C’est parce que les caisses sont vides à cause de leurs malversations financières qu’ils ont décidé de faire cette augmentation de plus de 70% des frais à payer. »
Michel Michaut Moussala, répondant au nom de Jean Pondy estime que c’est une agitation : « Le préfet n’a jamais donné une instruction pour surseoir à la décision de passer de 157000 à 180000 F.Cfa. Qu’ils aillent voir qui ils veulent, moi j’ai radié les six membres qui sèment le désordre ici ». Six membres radiés, mais un vide constaté alors que le Tcd en compte près de 160.
Si l’affaire est en justice et attend le dénouement, plusieurs décisions comme celle de faire payer l’entrée au Tcd des joueurs professionnels du circuit national (Augustin Ntouba, joueur N° 1 du circuit national a été bloqué à l’entrée lundi 13 février), et la mise à l’écart de certains entraîneurs et ramasseurs de balles pour les mêmes raisons ont contribué à vider le club et à ramener au ralenti toutes les activités.